Kongo-Central : journée sans taxi-moto ce lundi à Muanda

 

Journée sans taxi-moto ce lundi 2 avril dans la cité de Muanda au Kongo-Central. Les motocyclistes s’insurgent contre la mesure interdisant depuis plus de deux mois déjà, la circulation des motos dans la cité côtière au-delà de 19h00.  Le conseil provincial de sécurité avait pris cette décision le 17 février à la suite de nombreux cas d'insécurité enregistrés à Muanda. Mais pour les taximen moto, cette mesure n’a que trop duré et n’a donné aucun résultat escompté.

 

 

Ce lundi, les taxis moto sont invisibles depuis le matin à Muanda, alors que c’est le moyen de transport essentiel dans cette cité qui ne dispose pas suffisamment des routes asphaltées.

 

A cause de cette grève des motards, les gens ont marché à pied pour rejoindre leurs lieux de travail. Les vendeuses au marché de Muanda qui habitent les villages lointains comme Nsiamfumu n'ont pas pu rejoindre leur lieu de négoce.

 

Les taximen moto se sont attroupés aux différents carrefours de la cité pour dissuader d'autres motards qui se désolidarisaient de ce mouvement de grève. 

 

Les grévistes disent ne plus être en mesure d'atteindre leur recette journalière à cause de la décision du conseil provincial de sécurité, interdisant la circulation des motos au-delà de 19h.

 

Dans un mémorandum, ces motocyclistes demandent à l'autorité locale de repousser l’heure de circulation des motos jusqu'à 21h.

 

D’après le président de l'association des motocyclistes de Muanda, Edouard Baza « malgré cette mesure du gouverneur de province pour éradiquer l'insécurité, Muanda ne cesse d'enregistrer les cas de criminalité ».

 

Contactée par Radio Okapi, l'administratrice du territoire de Muanda, Amina Panda a indiqué que cette mesure ne peut être levée ou revue que par  le gouverneur de province qui l’a prise. 

 

Elle a affirmé par ailleurs que depuis l'application de cette mesure, une accalmie s'observe à Muanda, en dépit de quelques cas isolés des vols à l'arme blanche. Amina Panda a aussi annoncé une réunion avec les motocyclistes pour se rassurer qu’aucun d’eux ne participe à ces actes criminels, décriés dans la cité. A l’issue de cette reunion, elle fera un rapport au gouverneur de province, a-t-elle ajouté