« La dégradation de la situation sécuritaire dans la partie Est du pays, est l’une des principales conséquences de la chute du régime zaïrois », a expliqué l’historien Kasereka Muhongya Wakavwaro, mercredi 17 mai, lors d’une conférence-débat à Butembo (Nord-Kivu).
Cette conférence avait pour thème « le début de la déstabilisation des pays des grands Lacs, la chute de Mobutu et ses conséquences ».
Une centaine de personnes y ont pris part.
L’objectif de cette conférence était de faire comprendre à la population les racines de l’insécurité dans l’Est de la RDC en particulier et dans les pays des Grands lacs en général.
« C’est vrai que le régime de Mobutu vers la fin avait causé du calvaire au peuple congolais, mais sa chute précipitée et surtout qui n’était pas décidée par les Congolais a déjà eu des conséquences grave. Les guerres récurrentes dans notre pays sont les conséquences palpables de cette chute précipitée parce que, les pays qui nous entouraient avaient peur du Zaïre, ils reconnaissaient que le Zaïre avait une armée forte, mais du moment où ils sont arrivés en RDC, ils ont remarqué que la Force armée Zaïroise n’existait que de nom. Raison pour laquelle, de temps en temps ils peuvent venir n’importe quand dans notre pays et piller nos richesses naturelles », a expliqué Kasereka Muhongya Wakavwaro.
Pour cet historien, l’unique voie de sortie de cette crise sécuritaire, tel que vécue actuellement en RDC, est la réforme de l’armée :
« L’armée constitue les globules blancs de la nation. Mais, du moment que ces globules sont en panne, c’est un sérieux problème. La grande solution pour la RDC est de reformer son armée, équiper son armée, payer bien son armée pour que nous puissions de nouveau avoir le prestige que nous avions à l’époque. Mais aussi longtemps que nous ne reparons pas notre armée, nous ne pouvons jamais gagner aucune bataille ».