Nord-Kivu : une dizaine de groupes armés écume le territoire de Lubero (société civile)

Plus de trois quarts de la superficie du territoire de Lubero (Nord-Kivu) sont sous occupation des groupes armés.  La société civile du dit territoire l’a dit mercredi 24 mai à Josiah Obat, chef de bureau de la MONUSCO de la région du Grand Nord de la province Nord-Kivu, lors de sa mission à Lisasa.

La société civile forces vives du territoire de Lubero dit avoir répertorié une dizaine de groupes armés locaux dans ce territoire.

Leur activisme est à la base de l’insécurité permanente dans presque tous les villages et agglomérations du territoire, affirme-t-elle.

Par conséquent, toutes les actions de développement sont négativement impactées dans la région.

« Plus du ¾ du territoire est occupé par les groupes armés. Cela a un impact plus significatif sur le développement. Puisque les milieux sont enclavés au point qu’aujourd’hui, le territoire de Lubero est devenu inaccessible dans certaines contrées », a décrié Georges Katsongo, président de la société civile de Lubero. 

D’où le plaidoyer de cette organisation citoyenne pour l’intervention de la MONUSCO, partenaire du gouvernement congolais, dans la restauration de la paix dans le territoire.

« C’est pourquoi à notre niveau, nous pensons que la MONUSCO qui est un partenaire du gouvernement devrait renforcer des actions. Par exemple, au niveau de la sécurité, la MONUSCO peut jouer son rôle visiblement ou même sous l’ombre au côté des acteurs étatiques, afin que la paix et la sécurité soient une réalité à travers nos entités », a indiqué Georges Katsongo.

    La MONUSCO a réitéré son soutien à toute démarche pour le retour de la paix dans la zone. Pour y parvenir, Josiah Obat, chef de bureau de la MONUSCO au grand Nord fait quelques recommandations :  

« Quand on regarde les groupes armés là, ce sont majoritairement des groupes armés locaux. Nous, comme la MONUSCO, nous avons le programme DDR pour qu’ils puissent se rendre et puis rentrer dans la vie civile. Mais la solution pour les groupes armés locaux reste aussi locale. Les autorités qui sont ici doivent être soutenues par la communauté. Alors nous sommes toujours disposés à collaborer avec vous pour qu’on puisse travailler ensemble ».  

  De son côté, le représentant de l’administrateur du territoire de Lubero à cette rencontre, le commissaire supérieur Habamungu Jean-Paul a salué le soutien de la MONUSCO à la Police nationale congolaise à Lubero. Un appui qui cadre avec son mandat, celui de la protection des civils.  

 

L’objectif du séjour à Lubero du chef de bureau de la MONUSCO était de s’imprégner du travail de différentes composantes de la mission onusienne pour la protection des civils.

 

 

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