Deux sujets font la Une des journaux parus ce vendredi 9 juin à Kinshasa : les perquisitions menées jeudi 8 juin dans les résidences de Salomon Idi Kalonda à Lubumbashi (Haut-Katanga) et de Moise Katumbi à Kinshasa ; la prestation de serment de trois hauts magistrats de la Cour Constitutionnelle, le même jeudi.
Les services de renseignements perquisitionnent les résidences de Katumbi et Kalonda, rapporte Le Potentiel.
Pour ce journal, « comme partout dans le monde, ni débats politiciens, encore moins d’autres faux-fuyants ne sauront distraire les services de renseignements militaires dès lors que la sûreté extérieure et intérieure de l’Etat est mise en mal. L’état-major des renseignements militaires (ex-DEMIAP) se montre ainsi imperturbable dans sa démarche ».
Car, des sources sécuritaires, apprend-on, les perquisitions dans les résidences de Moïse Katumbi à Kinshasa et de son conseiller politique Salomon Idi Kalonda, située sur l’avenue Moero, dans la ville de Lubumbashi, ont été menées en rapport avec les faits qui touchent à la sécurité nationale dans le cadre de l’affaire Salomon Idi Kalonda Della, souligne ce tabloïd.
Il ajoute que ces sources affirment que les perquisitions se sont déroulées de manière régulière sur base de mandats dûment signés par l’autorité judiciaire de la RDC.
D’après Le Potentiel, l’évidence, c’est que les services de renseignements militaires n’ont nullement révélé les résultats de la perquisition. C’est dire qu’ils vont les confronter, comme cela est de pratique, aux informations déjà en leur possession. « Ainsi, l’opinion nationale devra encore prendre son mal en patience en attendant le temps de grandes révélations ! », commente-t-il.
Mais pour Congo Nouveau, déjà, d'aucun craignent que les résultats de ces perquisitions n’aboutissent à des poursuites contre Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle.
Arrêter son conseiller spécial avec des accusations aussi graves sur l'atteinte à la sûreté de l'Etat était déjà une façon d'atteindre l'ancien gouverneur du Katanga indirectement, comme ce trihebdomadaire. Et cette fois, les renseignements peuvent le viser directement ? s’interroge-t-il ?
Déjà, son parti, accuse Félix Tshisekedi « d'harcèlement politique » contre son président national, dans un communiqué jeudi.
« Jusqu'au moment où nous faisons cette communication, personne n'a pu nous dire de quelle infraction Moïse Katumbi est présumé l'auteur », a déclaré Dieudonné Bolengetenge, secrétaire général du parti, dans un communiqué.
Aussi, Ensemble pour la République se dit-il « consterné » par des perquisitions perpétrées ce même jeudi à la résidence de Salomon Idi Kalonda, conseiller spécial de Moïse Katumbi, à Lubumbashi, dans le Haut Katanga.
« Les agents ont bouclé une partie du quartier de sa résidence, évacué toute personne présente aux alentours, refuser l'accès aux avocats du propriétaire du lieu », déplore Ensemble pour la République, note Congo Nouveau.
Analysant cette même actualité, La République aussi y voit « une cabale » contre Moise Katumbi.
Citant la communication de Ensemble pour la République concernant la perquisition à la résidence de son président, ce journal révèle que « le PV dressé à la main par les visiteurs comportait des vides entre les paragraphes qui ont mis les puces à l’oreille de la personne trouvée dans le voisinage et qu’on a pressé de signer. Faute de garantie d’obtenir une copie par devers elle, cette personne n’a pas signé ».
Et d’ajouter :
« d’aucuns se demandent si l’opinion ne pourrait pas revivre le scénario de 600 mercenaires américains de l’époque dont le ministre de la Justice de l’époque s’était rendu ridicule ? Les mauvaises méthodes ont la peau dure et les régimes au pouvoir s’en régalent. Pas étonnant que l’on apprenne que des armes et des munitions ont été trouvées dans cette résidence et peut-être dans toutes les résidences à travers le pays. Le Pasteur Kutino en sait quelque chose de même que l’ancien directeur de cabinet du gouverneur du Katanga, le professeur Huit Mulongo ».
Prestation du serment du Procureur général près la Cour Constitutionnelle
La Tempête des Tropiques rapporte que Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a reçu, jeudi 08 Juin, le serment du Procureur Général près la Cour Constitutionnelle et 3 Premiers Avocats Généraux près la même Cour, nommés respectivement le 29 avril et le 6 juin dernier par ordonnances présidentielles.
Le quotidien explique que conformément à la Constitution, avant leur entrée en fonction, les membres de la Cour sont présentés à la Nation, devant le Président de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat et le Conseil Supérieur de la magistrature, représenté par son Bureau. Cette cérémonie a donc été une obligation constitutionnelle faite aux hauts magistrats.
Et La Prospérité de préciser qu’il s’agit du Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, Jean-Paul Mukolo Nkokesha, Ndaka Matandombi, Bonane Biakwajiri et Claire Masiala Kaza. Cette dernière est la première femme à occuper ce haut rang dans la magistrature.
L’Avenir, pour sa part, souligne que La Cour constitutionnelle est une institution issue de l’article 157 de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Elle est composée de neuf membres nommés par le Président de la République dont trois à sa propre initiative, trois choisis par le Parlement et trois autres désignés par le Conseil supérieur de la magistrature. Les deux tiers des membres doivent être des juristes : avocats, juges, procureurs, professeurs universitaires.