Nord-Kivu : situation sécuritaire instable depuis deux semaines à Rutshuru

 

La situation sécuritaire demeure instable, depuis deux semaines, dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), alerte ce samedi 10 juin, un notable de la région.

Cette instabilité est surtout constatée avec acuité dans les villages où sont présents les rebelles du M23, soutenus par l’armée Rwandaise, précise ce notable qui a requis l’anonymat.

« Des affrontements récurrents, des pillages et assassinats sont rapportés au quotidien sans qu’on ne sache qui en est responsable et qui contrôle quoi », a-t-il déploré.

Ces affrontements ont suscité de nouveaux déplacements des populations vers Bukombo, Kabizo et Kitshanga.  

La nuit du vendredi 9 juin, l’administrateur gestionnaire de la zone de santé de Bambo, Kasereka Mupira Zephirin a été tué par balle à son domicile par des hommes armés inconnus, indique des sources locales. 

L’incident s’est passé à Bambo centre, chef-lieu du groupement, une zone contrôlée par les FARDC et où sont également présents les groupes armés Mai-Mai.

Par ailleurs, des affrontements entre les rebelles du M23 et les Mai-Mai sont très récurrents dans les chefferies de Bwito et de Bwisha.

Ces combattants se sont encore affrontés, vendredi 9 juin, à Busanza, au village Kabira vers la frontière avec l’Ouganda. 

Les sources locales affirment que ce sont les M23 qui ont attaqué les Mai-Mai. Lors de ces combats, le plus souvent, les civils ne sont pas épargnés, déplorent-elles. 

La situation serait pire dans la chefferie de Bwito, au groupement de Tongo. Les M23 aurait attaqué plusieurs fois les Mai-Mai, notamment ceux du groupe CMC de Domi. Ces combats ont eu lieu, entre autres, dans la région de Lubweshi, Shonyi, Kavumu, Kitwayovu.

D’après certaines sources, les rebelles du M23 tiennent encore d’importantes bases à Mulimbi, Rusekera et Kanaba dans le groupement de Tongo, d’où ils attaquent vers Bukombo et Tongo.

Un notable du milieu indique que cette zone reste instable et connais une forte circulation d’armes. Les activités socio-économiques y sont quasi paralysées, ajoute-t-il.

 

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