RDC : la MOE-C déplore l’absence des témoins des partis politiques lors de l’enrôlement des électeurs

« Les partis politiques n’ont pas déployé leurs témoins dans les bureaux d’inscription des électeurs », lors de l’opération d’enrôlement, a déploré, dans un rapport publié lundi 19 juin, la Mission d’observation électorale citoyenne (MOE-C).  

 Cette structure regroupant plusieurs organisations de la société civile et des confessions religieuses a rendu public ce lundi son rapport d’évaluation des opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs, qui s’étaient déroulées du 24 décembre 2022 au 7 mai 2023 à travers tout le pays. 

 Ce rapport couvre, non seulement, le déroulement des opérations d’identification, mais également le processus de l’audit du fichier électoral et le vote de la loi sur la répartition des sièges. 

 D’après le coordonnateur de la Nouvelle société civile du Congo, Jonas Tshiombela, près de 225 observateurs ont été déployés dans au moins 40 % des centres d’inscription dans les trois aires opérationnelles. 

Ces observateurs se sont penchés entre autres sur les centres d’inscription, la participation de la femme, les questions sécuritaires et des personnes vivants avec handicap et surtout la question des témoins des partis politiques. 

 La MOE-C regrette que lors de l’opération d’enrôlement des électeurs, les partis politiques « se sont illustrés plus à battre campagne électorale qu’à déployer les témoins pour suivre les opérations. Et le premier à contester, c’est le parti politique ». 

 Jonas Tshiombela, coordonnateur de cette structure de la société civile appelle le Conseil supérieur de l’audiovisuelle (CSAC) à plus de vigilance et à faire respecter la loi face à la « campagne électorale précoce » : 

« Nous attirons l’attention du Conseil supérieur de l’audiovisuelle sur les campagnes précoces qu’ils sont en train de se réaliser par les partis politiques. Ils l’ont fait pendant la période d’enregistrement des électeurs, ils risquent de le faire encore dans la période d’enregistrement des candidatures ce qui n’est pas prévu par la loi ». 

La MOE-C a également constaté d’autres situations qui appellent la CENI à rectifier et remettre de l’ordre pendant les élections proprement dites. 

 « Le problème de gestion de file d’attente s’est posé énormément. Des altercations ont eu lieu entre les requérants, les services de sécurité, les agents de la CENI, les cas de monnayage ont été soulevés par-ci, par-là… », a relevé le coordonnateur de cette organisation. 

Cette mission d’observation ne s’était pas déployée dans les zones de conflits, ni à l’extérieur du pays. 

 

 

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