Le directeur de la prison centrale de Kakwangura, dans la ville de Butembo, Augustin Nzinga Balabo a plaidé ce jeudi 29 juin pour le désengorgement de cette maison carcérale.
Cette prison fait face à un surpeuplement des détenus. Au moins 90% d’entre eux attendent leurs jugements.
Alors que sa capacité d’accueil initiale était d’au moins cent cinquante détenus, la prison de Kakwangura héberge actuellement plus de huit cents détenus, parmi lesquels soixante et un condamnés. Les autres sont en détention préventive.
Cette maison carcérale compte sept cellules, uniquement pour les hommes et peu confortables. Le pavillon qui était réservé aux femmes avait été incendié l’année dernière lors de l’attaque de cette prison par des présumés rebelles ADF.
En dehors des conditions hygiéniques précaires, la mauvaise prise en charge alimentaire et sanitaire est parmi les facteurs qui sont à la base de plusieurs cas de décès, régulièrement enregistrés dans cette maison carcérale.
Les prisonniers ne vivent que de l’assistance provenant des différentes organisations, confessions religieuses et autres personnes de bonne volonté.
Augustin Nzinga Balabo, directeur de cette prison plaide pour l’accélération par la justice des dossiers afin de parvenir à son désengorgement.
« C’est une prison qui ne répond pas aux normes internationales. Ce que les détenus mangent provient des dettes que je contracte. Je demande à ce que leurs jugements soient accélérés. Que chaque détenu sache son sort pour savoir qui sera acquitté et qui sera condamné. Ainsi, la prison peut être désengorgée », recommande Augustin Nzinga.
D’après Valery Mwali, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Butembo, en dehors du nombre réduit des magistrats dans la région, la plupart des dossiers sont de la compétence militaire au regard de cette période de l’état de siège dans la région. Ce qui justifie ce retard dans le traitement des différents dossiers.
