Kinshasa : des journalistes outillés sur leur sécurité dans l’exercice de leur profession

La sécurité du journaliste et la question de l’impunité face aux délits commis contre les journalistes en RDC est au centre d’un atelier de formation ouvert mardi 4 juillet à Kinshasa.

Une quarantaine de journalistes, d’acteurs de la société civile et de défenseurs des droits de l’homme y prennent part.

Ces assises de trois jours sont organisées par la Commission nationale pour l’Unesco en RDC.

Elles visent à vulgariser le plan des Nations Unies pour la sécurité des journalistes et la question d’impunité.

Le Directeur de la Commission Nationale pour l’Unesco en RDC, Félicien Kitungwa a insisté sur l’importance que revêt la vulgarisation de ce texte.

« Ce plan-là n’est pas assez connu, parce que vous savez comment les journalistes sont victimes. Parfois, il y a des morts même, des journalistes qui sont tués à cause de leur travail. Et les Nations-Unies donc ont préféré rédiger un plan pour sécuriser ces journalistes et aussi aborder la question d’impunité », a-t-il expliqué.

Pour Félicien Kitungwa, il est également nécessaire pour le gouvernement congolais de s’en inspirer:

« Qu’est-ce qu’on constate, ceux qui tuent les journalistes, ceux qui font mal aux journalistes parfois restent impunis, donc il y a une question d’impunité. Donc nous sommes en train de vulgariser ce plan pour que le gouvernement congolais puisse s’en approprier, fasse de ce plan son plan pour l’intégrer même dans la loi ».

Adélard Obul’Okwess, enseignant à l’Institut facultaire des sciences de l’information et la communication (IFASIC), a fait savoir que le premier responsable de sa sécurité :  

« J’ai d’abord vu le côté du journaliste lui-même, les mécanismes qui sont déjà mis en place pour l’aider à faire du bon travail, à ne pas se tromper et ne pas se faire attaquer. En ce moment-là déjà il se sécurise. Il respecte le processus de collecte de l’information, il a accès à l’information, il respecte les règles de déontologie de son métier. Une fois qu’il a diffusé cette information-là, il est sécurisé à peu près à 70%. La meilleure protection c’est l’autoprotection, le reste suivez les instructions des organisations qui vous protègent de telle manière que vous soyez à peu près protégés par ce que de toutes façons, il n’existe pas de protection maximum à 100% ».

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel congolais (CSAC), l’Union nationale de la presse du Congo (UNPC), Journaliste en Danger, (JED) et d’autres structures de protection des journalistes prennent également part à cet atelier.  

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