La table ronde humanitaire de la région de Beni, au Nord-Kivu, s’est clôturée jeudi 21 août. Présidée par le vice-gouverneur, cette rencontre a rassemblé près d’une centaine de représentants d’organisations humanitaires et d’agences des Nations Unies, venus évaluer les actions menées dans la région et discuter des défis persistants.
Dans une région marquée par l’instabilité, les participants ont salué le courage et la résilience des humanitaires qui opèrent souvent dans des zones de conflit. Ils ont également dénoncé les tracasseries administratives et la multiplication des taxes imposées par certains services de l’État, qui entravent le bon déroulement de leurs missions.
Un engagement renouvelé des autorités
Le bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA) a exprimé sa satisfaction face à l’assurance donnée par les autorités locales quant à leur accompagnement. Cette garantie, selon Franck Adubango, responsable assistant du bureau, renforce l’engagement des humanitaires à poursuivre leurs actions aux côtés des autorités.
Un accent particulier a été mis sur la nécessité de combattre la désinformation, souvent véhiculée sur les réseaux sociaux. Franck Adubango a lancé un appel aux jeunes et aux forces vives de la société civile pour qu’ils soutiennent les efforts humanitaires et contribuent à rétablir une information juste et responsable :
« Nous, les humanitaires, avons parfois été victimes de l’utilisation de cette technologie qui, bien qu’utile, nous préjudicie parfois ».
La rencontre s’est tenue dans le cadre de la Journée mondiale de l’aide humanitaire, célébrée cette année sous le thème : Agir pour l’humanité. Un message fort qui résonne avec les réalités du terrain et les espoirs d’une collaboration renforcée entre les acteurs humanitaires, les autorités et la population.