Fizi : installation des commissions consultatives pour la résolution des conflits coutumiers

La MONUSCO a installé, jeudi 6 juillet, des commissions consultatives pour la résolution des conflits coutumiers (CCRCC), dans les 4 secteurs du territoire de Fizi (Sud-Kivu).

Il s’agit des secteurs de Tanganyika, Mutambala, Lulenge et Ngandja.

C’est à l’issue d’une série de formations ayant commencé à Fizi-centre et s’est clôturée jeudi 6 juillet, dans la ville de Baraka (Sud-Kivu).

Ces structures s’inscrivent dans le cadre de la résolution des conflits, de promotion de dialogue et de médiation dans cette région en proie aux conflits coutumiers.

Les participants, les chefs des groupements et des villages ainsi que les acteurs de la société civile, ont appris, entre autres, les techniques coutumières de gestion de conflits, les différentes lois régissant les CCRCC, les lois régissant la subdivision des entités coutumières en RDC ainsi que le règlement intérieur des CCRCC.

La MONUSCO a recommandé de transmettre ce modèle coutumier de résolution des conflits locaux à d’autres partenaires, dans la perspective de la transition de la mission onusienne.

Le chef de secteur de Lulenge, Samuel Mulumba Kabindula, salue cette initiative qui contribuera à résoudre des conflits dans son entité :

« Chez nous à Lulenge, dans le groupement Basimunyaka-Sud il y a conflit des limites, il y a celui qui réclame son pouvoir, un autre réclame de créer une nouvelle entité. Ce sont des conflits sur lesquels la CCRCC pourra se focaliser beaucoup plus et trouver de solution. Parce que CCRCC, c’est la composition des chefs coutumiers qui se connaissent bien » a indiqué Samuel Mulumba Kabindula.

Pour lui, le pouvoir administratif a démontré ses limites dans la résolution de certains confits :

« Lorsqu’on confiait le pouvoir à un administratif pour le résoudre, ces problèmes dont il ne maitrise pas très bien. L’origine du conflit ou l’arbre généalogique de chaque famille, ça posait toujours un problème. On tranchait avec beaucoup de sentiments, des influences politiques. Et les conflits persistaient au sein des familles régnantes et des familles des chefs coutumiers ».

Une équipe de direction composée de 5 personnes, deux suppléants et un secrétaire a été élue pour chaque secteur administratif.

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