Revue de presse de ce jeudi 13 juillet 2023
Le Potentiel note que l'Engagement pour la citoyenneté et le développement (ECIDE) ne déposera pas des candidatures pour les élections générales de décembre 2023 sans qu'il ait l'audit externe du fichier électoral tant réclamé par l'opposition auprès du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Martin Fayulu, président de cette formation politique, l'a martelé, au cours d'un point de presse qu'il a animé, mercredi 12 juillet 2023 à Kinshasa.
« Contrairement aux affirmations de la CENI, l’audit externe du fichier électoral a un fondement en droit positif congolais en ce que les audits externes précédents ont été réalisés sur base des décisions du Bureau de la CENI qui sont des actes règlementaires, source du droit ; lesquels audits constituent par ailleurs, à la fois, une coutume et une jurisprudence administrative », fait remarquer Martin Fayulu, dans un communiqué de presse publié en marge de sa conférence de presse tenue ce mercredi, rapporte, pour sa part, La Prospérité.
Bien plus, « l’audit externe par un organisme indépendant et réputé a pour but d’apprécier l’intégrité et l’inclusivité des données collectées en rapport avec les standards internationaux, de vérifier et de certifier la conformité par rapport aux lois et règlements de la RDC. En d’autres termes, l’audit externe du fichier électoral est nécessaire pour s’assurer de l’authenticité des données envoyées au centre national de traitement uniquement par les différents bureaux d’enrôlement cartographiés par la CENI, et ainsi mettre en confiance toutes les parties prenantes », explique Martin Fayulu, toujours d’après ce quotidien.
Autrement dit, ajoute le tabloïd, selon le président de l’ECIDE, « la confiance est le gage de la crédibilité des élections et de l’intégrité des résultats. Malheureusement, il est aujourd’hui clair que la CENI ne veut pas se soumettre à l’audit externe de son fichier parce qu’elle sait pertinemment bien qu’il contient des fictifs ».
« De ce fait, nous réaffirmons notre position : en l’absence d’un fichier fiable, audité par un organisme indépendant réputé, en présence des délégués des parties prenantes, nous ne déposerons pas nos dossiers des candidatures », conclut Martin Fayulu, rapporte La prospérité.
Ainsi dans sa démarche de réclamation d'un processus électoral fiable, l'opposant annonce une campagne de mobilisation en vue « de préparer le peuple à l'utilisation de l'article 64 de la constitution », ajoute, quant à lui, Forum des As.
« Nous rappelons au peuple Congolais que, conformément à l'article 64 de la Constitution, nous avons l'obligation de faire échec à toute forme de dictature d'où qu'elle vienne. Nous devons donc nous mobiliser pour empêcher que la parodie électorale en préparation ne se réalise. Ce n'est qu'à ce prix que nous allons recouvrer notre souveraineté et notre dignité confisquées », a dit Martin Fayulu, note ce journal.
Cantonnement du M23 : les équipes techniques de l’EAC évaluent les processus à Goma
Dans un autre registre, l’Agence congolaise de presse(ACP) informe que les équipes techniques de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) ont évalué mercredi, à Goma, au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), les processus actés par les Chefs d’État, au cours d’une réunion préparatoire de cantonnement des terroristes M23 à Rumangabo.
« À tout le peuple congolais, nous sommes ici pour l’implémentation de tous les processus actés par les Chefs d’État », a déclaré Uhuru Kenyata, facilitateur désigné de l’EAC, pour la résolution de la crise dans l’Est de la RDC, au cours d’un point de presse après le huis clos, rapporte l’ACP.
« Toutes les parties prenantes, nous avons une seule vision maintenir l’intégrité territoriale de la RDC », a-t-il ajouté, avant de s’adresser aux groupes armés en ces termes : « A tous les groupes armés, j’en appelle à déposer les armes pour ainsi donner la chance de retour à ces milliers des femmes, hommes et enfants qui ont quitté leurs milieux naturels de vie ».
