Environ trente mille nouvelles personnes déplacées fuyant les accrochages entre les rebelles du M23 et les combattants appelés Wazalendo dans le groupement de Bukombo, n’ont pas d’assistance humanitaire et vivent dans la précarité dans leurs lieux de refuge dans le territoire de Rutshuru(Nord-Kivu).
Ces déplacés dont des écoliers, sont venus des villages de Bukombo, Bishusha et de la localité Kipfulo.
Ils ont fui vers Tongo, Lushovu, Kabizo et Bambo.
D’autres se sont dirigés sur les axes des groupements Kihondo et Mutanda vers Nyanzale.
L’ONG Action d’intégration sociale, les identifie. Elle tire la sonnette d’alarme et demande au gouvernement et aux humanitaires de leur venir en aide.
Philémon Munyakazi, responsable de cette ONG, déplore les conditions de vie de ces personnes déplacées :
« Cette semaine, nous avons reçu plusieurs déplacés fuyant des accrochages. Ils sont en grand nombre et sont dispersés dans des familles d’accueil. Ces déplacés vivent dans des conditions précaires et désagréables. Il y a la famine. Nous Action d’intégration sociale ASBL, nous essayons de les sensibiliser par rapport aux règles d'hygiène. Parce que là où il y a un grand nombre de personnes, c’est compliqué pour l'hygiène ».
Et il lance un appel au gouvernement et aux organisations humanitaires :
« Nous demandons au gouvernement Congolais d’assurer sa responsabilité. Et aux organismes philanthropiques de mettre une aide humanitaire d’urgence dans cette zone en assistant ces déplacés. Parmi ces déplacés, il y a des enfants, des femmes et aussi des écoliers qui n’étudient pas. Nous sollicitons auprès des personnes de bonne foi et de bonne volonté, de venir en aide à ces déplacés ».
Philémon Munyakazi demande également une assistance pour les familles d’accueil dépourvues des moyens.
Des accrochages opposent, depuis quelques semaines, le M23 aux combattants appelés Wazalendo dans le groupement Bukombo, dans la chefferie de Bwito.