Kindu : la population contre la suspension du fonctionnement de deux écrans géants

 

La population de Kindu (Maniema) récuse, depuis quelques jours, la décision du gouvernement ai, suspendant le fonctionnement de deux écrans géants installés au centre-ville.

Ce dispositif était installé à l'espace dite Mapon, dans la commune de Mikelenge par le sénateur Matata Ponyo alors que celui en face de la tribune, par le cadre de l’Ensemble de la République, Salomon Idi Kalonda.

C’était pour permettre à la population de se divertir en regardant des programmes tels que des matches de football, des films et autres programmés télévisés.

La population cherche à connaitre les véritables raisons ayant poussé le gouverneur ai du Maniema d’arrêter brusquement le fonctionnement de ces écrans géants.

« Nous, population du Maniema, en particulier les jeunes, nous sommes étonnés par le comportement du gouverneur de nous arrêter ces écrans géants sans motif et sans justification. Ces écrans géants permettent de distraire la jeunesse, à suivre les informations » a fait savoir un habitant de Kindu.

Selon lui « Depuis la fermeture de ces écrans géants, nous ne connaissons pas à quel saint se vouer. Ici au niveau de l'espace Mapon nous n'avons jamais observé aucun incident pour nous arrêter notre écran géant brusquement comme ça. Nous demandons au gouverneur de revenir à sa décision » a-t-il poursuivi.

Pour sa part, le gouverneur intérimaire du Maniema, Afani Idrissa cette décision de suspension a été prise pour des raisons sécuritaires :  

« La motivation est d'ordre sécuritaire. Nous sommes résolus qu’avec l'écran géant, la population quitte cet endroit public à des heures tardives. Nous sommes dans une période de patrouille. Il se fait que, dans des heures où il faudrait que les militaires se déploient pour surveiller la sécurité dans la ville de Kindu, cet endroit-là n'était pas dégarni. Donc, il avait confusion entre les gens qui créent l'insécurité et les paisibles citoyens » a-t-il expliqué.

Mais pour certains observateurs, cette mesure est plutôt politique que sécuritaire.