Kinshasa : reprise du procès de Jean-Marc Kabund à la Cour de cassation

Le procès de Jean-Marc Kabund, député national et ancien président intérimaire de l’UDPS, a repris ce lundi 7 août à la Cour de cassation, dans la ville de Kinshasa.

L'ancien premier vice-président du bureau de l'Assemblée nationale est poursuivi pour avoir tenu, au cours d’un point de presse, des propos qualifiés d'injurieux, de nature à alarmer la population et à porter atteinte à l’honneur dû aux institutions publiques et à la dignité du Chef de l’Etat.

A cela s’ajoute l’outrage envers le Parlement, le Gouvernement, la République et propagation des faux bruits. 

La prochaine audience, prévue le lundi 14 août 2023, sera consacrée aux plaidoiries.

Jean-Marc Kabund est placé arrêté depuis le 9 août, après son audition au parquet près la Cour de cassation et est gardé à la prison centrale de Makala.

Les faits remontent au 18 juillet 2023. Ce jour-là, au cours d’une conférence de presse organisée pour annoncer la création de son parti politique, Alliance pour le Changement, Jean-Marc Kabund a critiqué sévèrement la gestion du pays par le pouvoir en place.

Il déclare que « le régime de Tshisekedi a totalement échoué », qualifiant le Chef de l’Etat de « jouisseur ».

Pour lui, le peuple qui a placé son espoir dans ce régime a vu renaitre le tribalisme et le régionalisme. Il a exprimé son regret d’avoir « contribué que Félix Tshisekedi soit Président de la République ».

A cause de ces propos, mais également d’autres plus virulents, la Cour de cassation a auditionné M. Kabund et l’a placé en détention à la prison centrale de Makala.

La Cour de cassation a finalement décidé le 12 août 2022 d’assigner Jean-Marc Kabund en résidence surveillée dans un cadre à déterminer par le Parquet général. Mais ses avocats avaient plaidé pour une assignation à domicile, c’est-à-dire, dans sa résidence de Kingabwa.

Depuis ce jourlà, aucune suite n’a été donnée à cette décision de la Justice. Et Jean-Marc Kabund est toujours à la prison centrale de Makala.

Ce qui fait dire à ses avocats et son parti politique Alliance pour le chargement que Jean-Marc Kabund est " otage " du pouvoir.

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