RDC : les organisations de la société civile dénoncent le contexte tumultueux du processus électoral

Les laïcs catholiques et protestants, les organisations et acteurs de la société civile ainsi que les mouvements citoyens ont dénoncé le contexte électoral tumultueux dans lequel se trouve la RDC. Ils l’ont fait savoir dans un mémorandum lu à l’intention de l’opinion nationale et internationale le dimanche 6 août à Kinshasa.

Selon eux, le contexte actuel est caractérisé par une crise persistante sur tous les plans et ne saura favoriser un climat de paix au lendemain des élections de 2023.

« Sur le plan sécuritaire, aucune avancée n’est perceptible dans la sécurisation des personnes et de leurs biens, en dépit de bonnes intentions des gouvernants. La présence des milices et des groupes armés étrangers sur le sol congolais qui pillent, violent et massacrent la population reste une preuve irréfragable. La population vit sous une psychose totale, les enlèvements par-ci,  le vol d'enfants par-là, l'assassinat crapuleux de l'honorable Chérubin Okende est une preuve que la situation sécuritaire demeure alarmante », a affirmé Jean-Bosco Lalo, président du Conseil de l’apostolat des laïcs catholiques, qui a fait lecture de ce mémorandum.

Au-delà de la crise sécuritaire, les organisations de la société civile et les mouvements citoyens évoquent également la crise alimentaire due à l'effondrement du tissu économique, à la suite de la mauvaise gouvernance ; la précarité accentuée par la flambée des prix des biens de première nécessité sur le marché.

Des arrestations arbitraires

La misère, selon eux, accentue un sentiment de méfiance face aux gouvernants qui accaparent une bonne portion des revenus de l'Etat et alimentent en même temps une morosité plus que dangereuse.

Sur le plan politique, le climat actuel demeure tendu, plus rien ne rassure un avenir radieux pour notre pays.

Les arrestations arbitraires, la répression des manifestations publiques de l'opposition et l'instrumentalisation de l'appareil judiciaire, ces pratiques malsaines astreignent considérablement le respect des droits et libertés fondamentaux et inhibent le rêve de vivre dans un Etat véritablement des droits.

Quant au processus électoral, ils constatent que malgré les multiples appels et recommandations formulés par les parties prenantes qui, depuis longtemps, réclament un consensus autour du processus électoral en cours pour s'accorder tant soit peu sur des questions qui divisent, les animateurs de la CENI poursuivent l’exécution du calendrier des activités électorales en violation des règles de l'art.

 

Lire aussi sur radiookapi.net: