RDC : les avocats de Stanis Bujakera déposent une requête de remise en liberté provisoire

La défense du journaliste Stanis Bujakera, correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa, mais aussi directeur de publication adjoint du média en ligne Actualite.cd, a déposé mardi 12 septembre, une requête demandant sa mise en liberté provisoire. 

Dans cette requête, rapporte Actualite.cd, Me Grâce Tshiashala a rappelé au procureur du tribunal de grande instance de la Gombe que « la liberté reste la règle et la détention en est l’exception ». Il a souligné que Stanis Bujakera avait un emploi fixe et n’avait pas d’antécédents judiciaires. Il a assuré que « sa fuite n’était pas à craindre ». 

Le journaliste Stanis Bujakera est à son deuxième jour de détention préventive au Parquet de grande instance de Kinshasa-Gombe. Accusé de propagation de faux bruits et fausses nouvelles, le directeur de publication adjoint d'actualité.cd et reporter de Jeune Afrique a reçu la visite de quelques confrères et défenseurs des droits de l'homme devant le cachot du parquet.

Il a affirmé être déterminé à poursuivre son travail avec professionnalisme et sans peur.

Selon un de ses avocats, son dossier est vide et des interrogatoires auxquels il a été soumis jusqu'à présent visent à lui faire divulguer ses sources d'information. 

Une détention arbitraire, selon RSF

Dans un communiqué publié mardi 12 septembre, Reporters sans frontières (RSF) dénonce une détention arbitraire et demande que le journaliste Stanis Bujakera soit libéré.

« La détention arbitraire de Stanis Bujakera Tshiamala illustre à quel point le libre exercice du journalisme est fragile en RDC. Ce journaliste de renom, correspondant de plusieurs médias, n’a rien à faire en détention. Nous demandons aux autorités de le libérer de toute urgence », s’indigne Sadibou Marong, directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF.

Selon Reporters sans frontières, l’arrestation de Stanis Bujakera met les projecteurs sur une affaire éminemment politique. 

« Stanis Bujakera Tshiamala a été interrogé sur le contenu d’un article concernant la mort du député, ancien ministre des Transports et porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi, Chérubin Okende Senga, publié sur le site internet de Jeune Afrique le 31 août 2023 et signé “la rédaction”. Dès lors, Stanis Bujakera Tshiamala ne peut être tenu responsable de cet écrit aux yeux de la loi congolaise », rappelle RSF. 

Stanis Bujakera Tshiamala a été interpellé vendredi 8 septembre le soir alors qu’il se trouvait à l’aéroport de NDjili. 

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