24 millions de personnes supplémentaires pourraient être en situation de famine dans le monde en 2024 (PAM)

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a alerté, mardi 12 septembre, sur la sécurité alimentaire mondiale, estimant que chaque réduction de 1% de l’aide alimentaire risque de pousser plus de 400.000 personnes au bord de la famine. 

Les experts de cette agence de l’ONU estiment que 24 millions d’individus dans le monde pourraient se retrouver en situation de famine au cours des 12 prochains mois, soit une augmentation de 50% par rapport à la situation actuelle.

Ainsi, la baisse de financement de l’aide alimentaire est manifeste alors que le nombre de personnes exposées à la crise alimentaire a atteint le record, fait savoir le PAM.

Par conséquent, le PAM est contraint de réduire considérablement les rations dans la plupart de ses opérations en raison de l’effondrement du financement international de l’aide humanitaire

« Le nombre de personnes confrontées à la famine dans le monde ayant atteint un niveau record, nous devons augmenter l’aide vitale, et non la réduire », a déclaré dans un communiqué, Cindy McCain, Directrice exécutive du PAM.

Le PAM s’efforce de répondre aux besoins mondiaux en matière d’aide alimentaire tout en faisant face à un déficit de financement de plus de 60% cette année, le plus important jamais enregistré en 60 ans d’histoire du PAM.

Pour la première fois, il a vu ses contributions diminuer alors que les besoins ne cessent d’augmenter.

Risque d’augmentation des foyers d’instabilité

« Si nous ne recevons pas le soutien dont nous avons besoin pour éviter une nouvelle catastrophe, le monde connaîtra sans aucun doute davantage de conflits, de troubles et de famine. Soit, nous attisons les flammes de l’instabilité mondiale, soit nous agissons rapidement pour éteindre l’incendie », a ajouté Cindy McCain.

Parmi ces quelques opérations qui ont déjà fait l’objet de réductions importantes de l’aide alimentaire, il y a le cas de l’Afghanistan.

Le PAM y a été contraint en mai dernier de réduire de 66% (8 millions de personnes) sa charge de travail.

 

 

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