Revue de presse du mardi 3 octobre 2023
La liste des candidats à la présidentielle du 20 décembre 2023 s’allonge, avec l’annonce faite lundi par le gynécologue Mukwege. Les journaux parus ce mardi 3 octobre à Kinshasa en parlent en long et en large.
L'Union Sacrée de la Nation et bien d'autres formations politiques alliées à l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), note La Tempête des tropiques, ont fait bloc autour d’un seul candidat à la magistrature suprême de décembre 2023 : Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Face à lui va trouver une multitudes des candidats de l'opposition, « en ordre dispersé. Les uns n'ont jamais préparé leurs bases à ce grand rendez-vous politique, les autres avaient boycotté le processus, avant de faire volte-face », selon le quotidien.
L'opinion en compte désormais plus de dix : "Matata Ponyo, Constant Mutamba, Rex Kazadi, Radjabho Tebabho, Jo Sekimonyo Mutabazi, Franck Diongo, Adolphe Muzito, Martin Fayulu, Denis Mukwege… et peut-être Moïse Katumbi ». Dans ces conditions, estime le journal, « l'opposition balise la voie à Félix Tshisekedi pour briguer, sans trop de gymnastiques, un second mandat ».
Dans la foulée, La Prospérité fait part de la candidature de Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix, à la présidentielle 2023. Ce dernier l’a annoncé la veille à Kinshasa. Le journal publie par ailleurs l’intégralité du discours du candidat Mukwege, dans lequel il affirme :
« Certes, notre pays va mal, le risque de le voir disparaitre de la carte du monde est élevé mais cette tragédie n’est pas une fatalité. Le Momentum est là pour renverser la vapeur et changer de direction. Ensemble, attaquons-nous au mal qui ronge l’édifice de notre Nation. Nous sommes capables d’éloigner le danger et de résoudre ces problèmes. »
C’est ainsi que l’éditorialiste de Forum des As rappelle que la RDC est un « pays malade ». Précédé par sa réputation de "réparateur des femmes", Dr Mukwege se propose de "réparer" ce pays-continent. Du haut de son expertise et de son expérience, explique le tabloïd, il est d'avis que la RDC relève des urgences où il sera d'abord question de réanimer le malade. Après, suivra une batterie d'examens pour déterminer la nature, la ou les causes de la maladie.
« Le voici donc, serment d'Hippocrate en bandoulière ou conscience professionnelle oblige, qui s'apprête à se mettre au chevet du grabataire. Ainsi, personne ne l'accusera de non-assistance à malade en danger », conclut le quotidien.