L'administrateur gestionnaire du Centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma (Nord-Kivu), Anicet Murwani, a rapporté mardi 10 octobre que son établissement reçoit plus des patients souffrant des stress post traumatique causés par la situation de conflits armés que traversent la province du Nord-Kivu, avec leurs corollaires tel que le déplacement des populations et la dégradation des conditions de vie.
Il l'a dit à Radio Okapi en marge de la journée mondiale de la santé mentale.
« Le fait de penser beaucoup aux problèmes sociaux, la déception d’amour avec mon épouse, une déception au boulot me poussaient à prendre beaucoup d’alcool. Mais avec les remèdes et traitement que nous recevons ici, je crois que je vais abandonner l’alcool », raconte un patient interné depuis un mois dans ce centre neuropsychiatrique de Goma.
Cette même situation est aussi responsable de plusieurs autres types de pathologies neuropsychiatriques tels que l’alcoolisme et les troubles liés à la prise des substances psychoactifs, a ajouté Anicet Murwani.
Géré par la Congrégation des frères de la charité de l’église catholique, cette structure d’une capacité de 80 lits reçoit des patients ressortissants du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema, de l’Ituri et même des pays voisins.
Soutien pour les personnes en détresse psychologique, le centre hospitalier neuropsychiatrique de Goma fonctionne grâce à une grande équipe constituée des médecins neuropsychiatre, généraliste, des psychologues, des infirmiers techniques en santé mentale, des assistants sociaux, du personnel administratif.
Cependant, la précarité de la population fait que de nombreuses familles n’arrivent pas à payer les factures des soins, indiquent les responsables de ce centre. Ils sollicitent l’appui du Gouvernement, notamment en ce qui concerne certaines charges. Ce lundi 9 octobre, notamment, le centre hospitalier n’a pas d’eau courante.