Revue de presse de ce mercredi 18 octobre 2023
Avec en toile de fond, le séjour d’une délégation de la SADC à Kinshasa, les journaux parus ce mercredi 18 octobre dans la capitale congolaise abordent, en Une de leurs parutions, la tenue des élections générales en décembre prochain.
Franck Diongo Shamba envisage une transition sans Félix Tshisekedi, si les élections générales prévues en décembre prochains ne sont pas organisées à cette date, annonce AfricaNews.
Candidat à la présidentielle et président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP), Diongo le dit dans un mémo « choc » qu’il a adressé à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à travers sa mission d’observation électorale en séjour à Kinshasa, rapporte ce tabloïd.
Il y a autant des préalables pour l’organisation des élections en RDC. Franck Diongo a choisi de les dire, à travers un mémo, à la mission d’observation électorale de la SADC, poursuit ce journal qui cite par exemple, la situation sécuritaire.
Sur ce point, fait savoir AfricaNews, l’opposant note que la RDC est confrontée à une insécurité sans précédent. La cause : « le régime est incapable de défendre l’intégrité territoriale de notre pays, de protéger nos frontières, sécuriser les hommes et leurs biens ».
Diongo souligne que « les deux facteurs ci-haut combinés démontrent qu’une telle gouvernance n’est que la conséquence de l’absence de la volonté politique pour le régime de créer les conditions favorables à l’apaisement du climat politique, à la transparence électorale, à la gouvernance intègre pouvant aboutir, bien entendu, à l’organisation d’une élection crédible, honnête, sincère, inclusive et transparente dans le respect strict du délai constitutionnel ».
A ce niveau, celui qui se fait appeler « héros vivant » tient à l’organisation des scrutins de cette fin d’année dans le délai imparti, rapporte ce journal.
Et L’Avenir vient rappeler que la mission de la délégation de la SADC à Kinshasa ne vise nullement un possible report des élections ou une transition. Selon ce quotidien, des rumeurs qui auraient circulées dans ce sens sur la toile « semblent avoir pour intention de détourner l'attention de ceux qui doivent participer aux élections ».
Lorsqu’un pays membre de la SADC se prépare à organiser les élections, il y a des missions d’observateurs qui se déploient. Bien avant l’organisation des élections, des missions d’observation se déploient pour mesurer la température. C’est dans ce sens que la SADC est venue se rendre compte comment les élections se préparent, explique L’Avenir.
« A en croire Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias qui s’exprimaient à l’occasion du briefing de presse, c’est tout l’écosystème qui est passé en revue. Il a confirmé que les élections auront lieu le 20 décembre 2023 et le seul dialogue que nous aurons, c’est avec le peuple congolais », rapporte ce tabloïd.
« Il est donc clair qu’il n’y aura aucune combine extra constitutionnelle », commente Le Potentiel.
« Les élections prévues le 20 décembre 2023 seront tenues et elles constituent le seul dialogue avec le peuple congolais », a souligné Patrick Muyaya qui a qualifié d’« inutile » la polémique sur la mission du conseil consultatif électoral de la SADC à Kinshasa, ajoute ce quotidien.
Assurance également du côté du Parlement. Le président du Senat Modeste Bahati a rassuré la mission de la SADC sur le bon déroulement du processus électoral, fait savoir Forum des As.
La CENI respecte le calendrier fixé, et certains acteurs politiques qui étaient hésitants au départ ont fini par prendre place à bord du train des élections, a démontré Modeste Bahati.
Pour le président du Sénat, il est de l'intérêt de tous que les élections se déroulent en toute transparence, pour éviter des contestations postélectorales qui sont généralement sources de troubles après les scrutins, rapporte ce quotidien.
Le président du Sénat a demandé à la mission de la SADC conduite par la vice-présidente du Conseil consultatif électoral de cette institution, Notemba Yjlpueja, de s'impliquer pour la restauration d'une paix durable en République démocratique du Congo, gage de développement de la région, note Forum des As.
Cependant, Congo Nouveau affirme : « Elections : vers un glissement ».
Ce tri hebdomadaire en veut pour preuve la sortie médiatique du président de la CENI sur TV5.
Il affirme que Denis Kadima, a été reçu sur le plateau de TV 5 Monde lundi dernier.
« Le patron de la centrale électorale a laissé planer le doute sur les scénarios envisagés pour faire participer les Congolais de Masisi et de Rutshuru au processus électoral. Parmi les scénarios possibles, Denis Kadima évoque la possibilité d’attendre les Congolais de ces territoires », révèle Congo Nouveau.
« Il y a plusieurs scénarios… Soit, nous avançons et eux nous rejoignent plus tard soit on peut les attendre », a-t-il déclaré d’après ce tabloïd.
Dans l’endettement de certains analystes, poursuit ce journal, « la CENI évoquerait là une possibilité de glissement de calendrier. Mais Denis Kadima précise plutôt que la CENI va les attendre uniquement pour les législatives nationales et provinciales, la présidentielle étant impossible ».
« Les élections 2023 doivent avoir lieu pour établir la culture électorale ! », affirme un autre analyste politique, Eric Kamba, cité par La Prospérité.
Eric Kamba, congolais vivant aux USA, affirme dans les colonnes de ce journal : « La culture électorale, dit-on, signifie les valeurs communes et les règles implicites du comportement politique. La question de savoir si l’on peut avoir des élections juste, libre, transparentes et apaisées doit être jugée et déterminée par les Congolais et non par une minorité d’étrangers bien-pensants. Il n’existe pas de système démocratique parfait dans le monde, ni de système politique adapté à tous les pays. La démocratie s’établit et se développe sur la base de l’histoire propre d’un pays et est adaptée à son contexte national, et la démocratie de chaque pays a sa valeur unique ».
Gentiny Ngobila vs Godé Mpoyi : Peter Kazadi tente une ultime réconciliation
Dans un tout autre registre, EcoNews rapporte qu’après la suspension de toute activité à l’assemblée provinciale de Kinshasa, le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité, Peter Kazadi, a convoqué mardi 17 octobre dans son cabinet de travail « les deux frères ennemis » de la ville.
Il y avait, autour de lui, le président de l’assemblée provinciale de Kinshasa, Godé Mpoyi, et le gouverneur de la ville, Gentiny Ngobila. Regards fermés, les deux plus hauts responsables de la ville s’étaient présentés devant Peter Kazadi pour une ultime réconciliation. A deux mois des élections générales de décembre prochain, sont-ils prêts, tous membres de l’Union sacrée de la nation, à fumer le calumet de la paix ? s’interroge ce trihebdomadaire.
Également député provincial, élu de la ville de Kinshasa, Peter Kazadi, qui connaît bien les pratiques et combines dans les deux camps, pense les amener à s’entendre pour ne pas gêner l’Union sacrée de la national dans la ville de Kinshasa.