Haut-Lomami : environ 40 assaillants créent la panique à Luena

Le calme est revenu ce jeudi 4 janvier Nshole dans la commune rurale de Luena, territoire de Bukama (Haut-Lomami), après une journée agitée. Des hommes que plusieurs habitants qualifient de Maï-Maï Bakata Katanga ont investi l’état-major du commissariat de la police, exigeant la libération d’un de leurs. Cette situation a créé la panique générale, obligeant plusieurs personnes à rester terrées chez elles à cause des crépitements de balles qui ont été entendus.  

D’après le chef relais de Luena, ce mercredi peu avant 06 heures du matin, heure locale, une quarantaine personnes, munies de lances, couteaux, bâtons et autres amulettes et portant des bandelettes rouges au tour de la tête, ont investi l’état-major du commissariat de la police à Luena. 

Une fois arrivés sur le lieu, ils ont descendu le drapeau national et hissé le leur. 

Par cet acte, ils exigeaient la libération d’un de leurs, arrêtés il y a quelques jours dans la localité de Mukula Kulu située à une dizaine des kilomètres de Luena.  Il avait été interpellé pour avoir obligé les ressortissants de l’espace Grand Kasaï à quitter la localité.  

Ne pouvant pas faire face à ces assaillants à cause de leur nombre réduit, les policiers présents au commissariat ont vite alerté les forces de l’ordre et de la défense qui sécurisaient, à la gare locale, des personnes ayant fui les menaces des jeunes de Luena.

Ces policiers et militaires ont alors lancé des tirs de sommation pour disperser les assaillants.  

D’après le chef relais de Luena, un des assaillants a voulu ravir l’arme d’un commandant. C’est ainsi que les autres policiers et militaires ont ouvert le feu. 

Un des assaillants a été atteint à la jambe. Trois autres, dont une femme, ont été arrêtés.  Leur drapeau a été enlevé et remplacé par celui du pays. 

Plusieurs personnes à Luena se demandent pourquoi les autorités "n’ont toujours pas pris la mesure de la chose pour décourager ces hommes armés", car ils habitent Luena et leur bastion est connu de tous.     

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