La Tempête des Tropiques : « L'Assemblée nationale : la 4ème législature démarre aujourd'hui »

Revue de presse de ce lundi 29 janvier 2024

 

Les journaux parus ce lundi 29 janvier à Kinshasa commentent, dans leurs colonnes, la session inaugurale de la 4e législature à l’Assemblée nationale et les remous politiques que suscitent la création de la nouvelle plateforme politique PCR au sein de l’Union sacrée.

 

L'Assemblée nationale issue des législatives du 20 décembre 2023 tient sa session inaugurale aujourd'hui lundi 29 janvier, rapporte La Tempête des Tropiques.  Cette session, la première de la législature 2024-2028 va réunir les 477 nouveaux députés proclamés élus provisoirement le dimanche 14 janvier 2024 par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Il s'agit de la 4ème législature de la 3ème République.

La convocation de cette session parlementaire est conforme à l'article 114 de la Constitution qui prévoit que chaque chambre du Parlement se réunit de plein droit en session extraordinaire, le quinzième jour suivant la proclamation des résultats des élections législatives par la Centrale électorale, explique le quotidien.

Au cours de cette session inaugurale, l'article 114 de la Loi fondamentale prévoit l'installation du bureau provisoire. Celui-ci sera dirigé par le doyen d'âge, assisté de deux députés nationaux moins âgés. Il sera aussi question de la validation des pouvoirs des nouveaux élus, l'élection et l'installation du bureau définitif, ainsi que l'élaboration et l'adoption du règlement intérieur, poursuit le journal.

Réélu député national à l'issue des législatives du 20 décembre 2023, le président sortant de la Chambre basse, Christophe Mboso N'Kodia Pwanga, est annoncé au perchoir du bureau provisoire de cette institution en sa qualité de doyen d'âge, affirme La Tempêtes des Tropiques.

Et Congo Nouveau révèle que la CENI par le biais de son secrétaire exécutif Mabiku Totokani a remis ce samedi 27 janvier 2024 à Nguvulu Khoji Jean, Secrétaire général à l'Assemblée nationale les dossiers physiques des députés nationaux et de leurs suppléants. Il s'agit là des dossiers physiques des 477 députés nationaux proclamés provisoirement élus par la Centrale électorale en attendant l'organisation des élections législatives nationales dans d'autres circonscriptions électorales à problème pour atteindre le nombre requis de 500 députés nationaux.

D'après Mabiku Totokani, il était nécessaire pour son institution de déposer ces dossiers au niveau de l'administration de la chambre basse du parlement en prélude de la session inaugurale prévue ce lundi 29 janvier 2024 au Palais du Peuple.

Le Secrétaire Général de l’Assemblée nationale présidera la plénière d’ouverture, annonçant le nom du doyen d'âge et des deux élus moins âgés devant siéger au bureau provisoire de l'Assemblée nationale, fait savoir ce tabloïd. Il ajoute qu’avec les résultats provisoires des législatives nationales favorables à l'Union sacrée de la nation, famille politique du président Tshisekedi, ce dernier devrait bénéficier d'un soutien parlementaire plus solide comparé à son premier mandat face au FCC de Joseph Kabila.

Parlant de cette famille politique Union sacrée, La Prospérité écrit : « le PCR crée la panique, Jean-Lucien Bussa parle de la nécessité de casser l'immobilisme ! ».

Juste après l'UDPS qui a plus ou moins 150 députés nationaux, le Pacte pour un Congo Retrouvé (PCR), la toute nouvelle plateforme créée sous la férule de Tony Kanku Shiku et Vital Kamerhe, se place en deuxième position, avec ses 101 députés nationaux obtenus après les empoignades électorales du 20 décembre 2023, explique ce quotidien.

Objectifs visés par le PCR : « Mettre une croix sur l'immobilisme et le dilettantisme déconcertants au sein de l'Union sacrée. Freiner l'élan irrédentiste de la dérive hégémonique d'un groupe de partis politiques devenus, au fil des jours, comme des potentats au sein de cette même Union sacrée. Et, puis, sortir Félix Tshisekedi, le Président aujourd'hui réélu et investi, du chantage de l'actuel Présidium autant qu'il était temps, après les élections du 20 décembre 2023, de favoriser la lisibilité des forces qui constituent la nouvelle majorité et faire bouger les lignes, au regard des résultats concrets engrangés », note ce journal citant Jean-Lucien Busa, leader du CDER et de la CODE, lui aussi, une des grandes figures de ce Pacte pour un Congo Retrouvé.

Pour ce dernier, « décidément, tout doit changer, tout doit bouger, s'il faut espérer mener à bon port le deuxième mandat du Président de la République et réussir le pari de l'innovation, de la créativité et, surtout, de l'amélioration du vécu quotidien des populations grâce à la mise en mouvement de nouvelles politiques publiques », rapporte La Prospérité.

Le PCR n'est pas une coalition encore moins un courant politique, mais de grandes idées de ceux qui ont moissonné aux élections législatives nationales et provinciales, explique à son tour, dans les colonnes de L’Avenir, Julien Paluku, un des créateurs du PCR.

Julien Paluku de renchérir, dans son élan pédagogique, qu'il y a une différence entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. La majorité présidentielle est l'ensemble des structures, familles, personnalités, acteurs et partis politiques qui accompagnent le chef de l'Etat pour sa réélection. Tandis que la majorité parlementaire est l'ensemble des élus qui forment la majorité au parlement, lesquels vont encadrer l'action gouvernementale pour aider le chef de l'Etat à atteindre sa vision.

Entre temps, Forum des As, annonce une défection au sein du PCR. D’après ce quotidien, dans une déclaration parvenue dimanche 28 janvier à Forum des As, la formation politique APOCM, qui pèse 13 élus nationaux dit quitter le regroupement « Pacte pour un Congo retrouvé (PCR) et rejoindre le regroupement UDPS et Alliés. Cette décision a été prise au terme d’une réunion tenue le même dimanche. Les 13 députés élus de l’APOCM ont renouvelé leur soutien à leur autorité morale, le député Abdon Etina Bekile IPan Etuna.