L’intensification des attaques des rebelles ADF dans plusieurs localités dans la chefferie de Banyari-Tchabi à 120 kilomètres au sud d’Irumu (Ituri) asphyxient la vie socio-économique de cette contrée, a rapporté lundi 19 février, la société civile locale.
Dimanche dernier, une série d’attaques de ces rebelles avait provoqué la suspension du trafic sur l’axe Bunia-Kainama-Beni qui n’a repris que le lendemain.
Ces attaques ont fait au moins quatre morts et plusieurs autres blessés, selon un bilan dressé par la société civile locale.
Elles ont entrainé également des déplacements des populations, essentiellement des retournés de guerre, mais aussi la paralysie des activités agricoles qui tournent au ralenti en raison de la présence de ces rebelles à la périphérie de Tchabi-centre, indiquent ces mêmes sources.
Le président de la société civile d’Irumu affirme que samedi dernier, les rebelles ADF ont fait incursion près d’une position de l’armée ougandaise à Banjingi dans le chef-lieu de la chefferie. Ils ont tiré des coups de feu pendant environ une demi-heure. Trois personnes ont été tuées et six autres blessées.
Il ajoute que plusieurs habitants ont fui dans la localité voisine et sont revenus dimanche.
Après échanges de tirs, les militaires ougandais ont réussi à déloger ces rebelles.
Selon des sources locales, deux autres attaques ADF ont été enregistrées jeudi à Baley et Belu où une personne a été abattue. Une autre frange de ce même groupe armé s’est introduite mardi dernier à Sengi sans faire des victimes.
Ces attaques à répétition ont créé une psychose dans la zone et poussent la population à éviter de se rendre dans leurs champs, les habitants sont asphyxiés et manquent de nourriture, regrette la société civile qui demande aux forces conjointes RDC-Ouganda de démanteler ce groupe armé afin de permettre le développement des activités socio-économiques dans la région.
