« Les dirigeants du Rwanda doivent cesser d’abuser de la bonne foi de la Communauté internationale et d’exploiter la tragédie du génocide rwandais dénoncée par tous, qu’ils ont transformée en fonds de commerce politique cyniquement », a rapporté le ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula. Il l’a déclaré lors de la session ministérielle organisée en marge de la 24ème session de la réunion des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), indique une dépêche de la Cellule de la communication de la Présidence de la RDC.
Le chef de la diplomatie congolaise a invité les Africains en général et la CEEAC en particulier à éviter « la langue de bois, l’équilibrisme diplomatique » au sujet de la situation dans l’Est de la RDC.
Il a ajouté que le Gouvernement congolais propose le schéma de sortie de crise ci-après par la voie diplomatique :
- Dialogue entre le Gouvernement de la RDC et celui du Rwanda et non avec le M23 ;
- Condamner clairement et sanctionner le Rwanda pour son agression contre la République Démocratique du Congo en violation flagrante du droit international et de tous les instruments juridiques de l’Union africaines, qui régissent les relations entre ses États membres.
Privilégier le dialogue
La CEEAC appelle la RDC et le Rwanda au règlement du conflit par la diplomatie.
La Communauté économique des États de l’Afrique centrale privilégie l’application effective du processus de Luanda pour résoudre de manière pacifique la crise dans l’Est de la RDC.
Le Président Félix Tshisekedi est arrivé le samedi 9 mars matin à Malabo (Guinée Équatoriale) pour participer à la 24ème session de la réunion des Chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique Centrale ( CEEAC).
Les Chefs d’État et de gouvernement des 11 pays membres participent à cette session placée sous le thème : « la CEEAC à la croisée des chemins vers la consolidation et la réforme pour relever les défis de l'intégration régionale en Afrique Centrale ».
Les participants échangent aussi sur la crise sécuritaire dans l'Est de la République Démocratique du Congo, le rapport de la médiation de la RDC au Tchad et la proposition de la réforme avec la création de la Cour de justice communautaire.
