AfricaNews: « Les derniers hommages à Chérubin Okende »

L’hommage rendu à Cherubin Okende, député national, ancien ministre et membre du parti Ensemble pour la République ; l’affaissement d’un immeuble en construction dans la ville de Kinshasa font la Une des journaux parus ce mercredi 20 mars dans la capitale congolaise.

 

Pour rendre les derniers hommages à Chérubin Okende, retrouvé mort le 14 juillet à Kinshasa et dont la justice a conclu à un suicide très contesté par sa famille et l’Opposition, le défilé des visiteurs a débuté mardi à l’espace Ave Maria, sur l’avenue ex-24 novembre, à un jet de salive de la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire, où son corps a été gardé pendant près de neuf mois depuis le jour de la découverte macabre, rapporte AfricaNews.

D’après ce tabloïd, Martin Fayulu, Albert Moleka, Seth Kikuni, Dieudonné Bolengetenge, Mwando Nsimba, Hervé Diakiese, Dominique Munongo et bien d’autres figures d’Ensemble pour la République et de l’opposition sont venues consoler la famille et le parti avant les témoignages débutés à 22 heures, complétés par le folklore Tetela, ethnie dont le défunt était originaire, et la musique catholique. Arrivé à Kinshasa mardi dans la soirée, Katumbi a rejoint toute la troupe peu avant minuit.

« Il y tenait, le président Katumbi. Il voulait honorer la mémoire de cet homme qui avait cru en lui et lui avait témoigné loyauté et fidélité », a assuré un membre du pré carré.

Congo Nouveau écrit : « Veuve et enfants sont toujours inconsolables. La douleur reste aussi vive pour la famille politique de l’ancien député de Kinshasa et ex-ministre des Transports. Neuf mois après sa disparition, le doute persiste cependant sur la version du “suicide” rendue publique par le parquet. La famille biologique du défunt, comme aussi son parti politique rejettent cette thèse de la justice qui tente de maquiller, selon eux, un assassinat planifié ».

La Prospérité qui rappelle que Cherubin Okende, sera enfin inhumé ce 20 mars 2024 à la Nécropole entre terre et ciel à Kinshasa, précise en outre que pendant ce temps, le garde du corps et beau-frère de l’illustre, le policier Nicolas Kabunda Ntambi, croupit à la prison centrale de Makala depuis plusieurs mois alors que la justice congolaise a conclu à un suicide au terme des minutieuses enquêtes. D’où, ce cri d’alarme de son ancien collègue, Patrick Nseka Ngindu.

En effet, poursuit le tabloïd, Patrick Nseka Ngindu avoue que l’arrestation de Nicolas Kabunda avait semé la panique parmi ses proches dont lui-même. « Personne ne voulait faire face aux enquêteurs craignant d’éventuelles arrestations », dit-il.

Cet ex-agent de la police nationale congolaise affirme que le détenu a été son collègue de promotion en Angola. Il se dit inquiet quant à son sort dans la prison centrale de Makala où cet agent de protection rapprochée est retenu jusqu’à ce jour, rapporte le journal.

Maintenant que Cherubin Okende sera enterré huit mois après sa mort, Nicolas Kabunda Ntambi ne sera-t-il pas relaxé pour retrouver sa famille ? s’interroge La Prospérité.

Affaissement d’un immeuble en construction à Kinshasa

Dans un autre registre, EcoNews rapporte qu’un immeuble qui s’affaisse (ou qui s’écroule) n’est certes pas un spectacle rare dans les grands centres urbains d’Afrique subsaharienne. Kinshasa, Bukavu et Lubumbashi, entre autres en République démocratique du Congo, ne font pas exception. Mais le sinistre survenu ce lundi 18 mars en plein centre-ville de Kinshasa revêt un caractère tout particulier en raison de l’emplacement de la construction d’une part, et du mystère relatif entretenu par les autorités autour du propriétaire du chantier, d’autre part. Bien qu’il n’y ait aucune victime à déplorer, les habitants des environs vont en payer le prix au regard de la durée des travaux de démolition et de la fermeture subséquente de la voie de circulation, note ce journal.

D’après ce trihebdomadaire, les autorités locales restent énigmatiques quant aux détails entourant ce chantier défaillant. Les spéculations vont bon train quant à la nature des matériaux utilisés, à la qualité de la construction et à la supervision des travaux. Aux dernières nouvelles, le (ou la propriétaire) et son voisin (ou sa voisine), ce.tte dernier.ère ayant entrepris des travaux d’excavation d’un «profond» sous-sol seraient déjà face à la justice sans que l’on sache pour autant leurs identités respectives. Néanmoins, une question demeure : dans quelle mesure le ministère de l’Urbanisme serait-il resté ignorant de l’identité du propriétaire du chantier, au point de lancer un appel à la dénonciation publique.

Pour ce journal : « De deux choses l’une : ou ceci relève d’une incompétence manifeste, ou c’est une manœuvre tendant à cacher à l’opinion le nom de cette personne qui aurait foulé aux pieds l’autorité de l’Etat au point de continuer des travaux au vu et su des services publics d’ordinaire prompts à verbaliser à temps et à contretemps ceux des nouveaux propriétaires dépourvus de parapluie politique ».

La Tempête des Tropiques note que le Gouverneur de la ville de Kins hasa, Gentiny Ngobila Mbaka, a ordonné aux services de l'hôtel de ville d'entamer en toute urgence, la démolition de l'immeuble en instanc e d'écroulement s itué au rond-point Socimat, dans la c ommune de la Gombe. Après s'être rendu sur les lieux du drame le lundi 18 mars, le numéro un de la ville a estimé qu'il était question de limiter les dégâts que peuvent subir notamment des parcelles situées dans les environs.

Ce quotidien ajoute que de son côté, Pius Muabilu Mbayu Mukala, Ministre d'État à l'Urbanisme et Habitat, a promptement réagi, en envoyant une équipe d'inspecteurs pour évaluer la situation, identifier le propriétaire de l'immeuble et déterminer les responsabilités. Il ressort des premiers constats que la construction ne respectait pas les normes établies, malgré la suspension des travaux ordonnée le 20 septembre 2023, en raison du non-respect de la législation sur la délivrance des permis de construire.

Le journal rappelle qu'il y a quelques années un immeuble en construction, qui s'était écroulé non loin de la prison de Ndolo, avait causé mort d'hommes. Un autre, dans la commune de Kasa-vubu, s 'était également effondré sur la parcelle voisine, causant la mort de plusieurs membres d'une même famille.