RDC : la dette publique franchit la barre de 10 milliards USD en 5 ans

La dette publique de la RDC a dépassé le cap de 10 milliards USD en cinq ans, ont révélé dimanche 7 avril des sources à la Direction générale de la dette publique (DGDP). Pourtant, cette dette publique était réduite en 2010 de 14 à 3 milliards de dollars et maintenue à 3 milliards jusqu’en 2019.

La dette publique a connu une augmentation de 7 milliards entre 2019 et 2024. De ce fait, d’après les prévisions de la DGDP, d’ici les cinq prochaines années, la dette publique de la RDC risque de dépasser les 15 milliards de dollars américains.

La dette publique a commencé à galoper à partir de 2019. Elle est passé de 3 à 10 milliards de dollars, entre 2019 et 2024, affirment des sources à la Direction générale de la dette publique.

D’après les bulletins statistiques de la dette publique paru en mars 2023, le stock de la dette, arrêté au 31 décembre 2022, était évalué à plus de 9 milliards de dollars, soit respectivement 41% de dette intérieure et 59% de dette extérieure.

Cette importante hausse de la dette est due aux dépenses de l’administration publique centrale, supérieures aux recettes publiques observées depuis 2019.

La dette extérieure est contractée directement par l’administration centrale au près notamment de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque africaine de développement (BAD).

Estimée à près de 6 milliards de dollars, cet argent a couvert entre autres les dépenses publiques liées au financement de la gratuité de l'enseignement primaire.

La dette publique intérieure, quant à elle, s’élève à plus de 4 milliards de dollars. Une partie a servi aux dépenses publiques entrainées par les bons de trésor émis par le trésor public à la Banque centrale.

Le reste n’est constitué uniquement que d’arriérés budgétaires de plus d’un an de l’administration centrale. 

La dette de la RDC avait été allégée, passant de 13,704 à 2,931 milliards de dollars, à la suite de l’atteinte par ce pays du point d’achèvement de l’initiative PPTE (Pays pauvres très endettés), le 1er juillet 2010.

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