La coordination de la société civile de Butembo au Nord-Kivu a appelé, samedi 6 juillet, la population locale à éviter les actes de violence et de vindicte populaire. En fait, depuis l’occupation par les rebelles du M23 des cités de Kanyabayonga, Kirumba et Kayina dans le territoire de Lubero, certains jeunes de Butembo s’en prennent aux particuliers et à leurs biens.
« La société force vive de Butembo rappelle que la justice populaire est condamnable et ne peut en aucun cas justifier une lutte pour la paix. Elle précise que les Congolais de toutes les tribus ainsi que les étrangers légalement installés en RDC sont libres de circuler, de vivre et de mener les activités. La société civile condamne les actes de vandalisme des biens publics et des particuliers et encourage la vigilance pour lutter contre les infiltrations des ennemis et le banditisme urbain », a déclaré le président de la société civile de Butembo, Mathe Saanane.
La société civile locale parle d’actes d’autoflagellation causés notamment par de l’intox et la manipulation.
Tout en encourageant la population à rester vigilante pour lutter contre l’insécurité, cette structure citoyenne rappelle que « tout doit se passer dans le respect de la loi » .
Dix-huit personnes ont été tuées, au cours de deux dernières semaines de juin dernier, à la suite de la vindicte populaire et des attaques domiciliaires à Butembo et à Lubero (Nord-Kivu).
Ces personnes tuées par justice populaire, sont accusées, le plus souvent à tort, de collaborer avec l’ennemi, c’est-à-dire les rebelles du M23 ou les ADF.
