Un bras de fer oppose, depuis plusieurs mois, les ex-agents de société Filature et Tissages africains (FILTISAF) et la Division provinciale de l’habitat du Tanganyika.
La cheffe de Division a estimé que ces ex-agents occupent illégalement les immeubles du domaine privé de l’Etat au quartier FILTISAF, à Kalemie et doivent par conséquent déguerpir.
Pour la cheffe de Division provinciale de l’Habitat du Tanganyika, Bébé Madanganyo le quartier résidentiel de la société ex FILTISAF est du domaine privé de l’Etat.
Elle a expliqué que la justice a déjà tranché à ce sujet, en faveur du déguerpissement des ex-agents qui y résident et occupent illégalement les immeubles de cette ancienne société.
Bébé Madanganyo a tenté à plusieurs sans succès reprises de les déguerpir.
Une thèse que rejettent les ex-travailleurs de cette société qui soutiennent que la cheffe de Division provinciale de l’Habitat n’a ni qualité, ni mandat de gérer les patrimoines de l’ancienne FILTISAF.
Ils ont fait savoir la FILTISAF n’est pas une propriété de l’Etat.
Estimés à plus de 800, ces travailleurs de la défunte FILTISAF réclament leurs décomptes finaux.
Doudou Lwamba, l’un des représentants de ces ex-agents explique :
« Les travailleurs de la FILTISAF sont bénéficiaires des droits de jouissance pour leurs maisons et même pour les installations de l’usine. Nous croupissons dans cette misère depuis une quarantaine d’années et on continue d’attendre qu’il y ait un liquidateur enfin nous soyons payés. La FILTISAF n’est pas dans les prérogatives de l’habitat ».
En effet, l’équipe de maintenance du patrimoine de cette société a déjà été déguerpie sur ordre de la justice.
La société FILTISAF basée à Kalemie est tombée en faillite depuis mars 1991.