Les enseignants des écoles publiques de la Tshopo dont les salaires sont payés à travers la CARITAS diocésaine n’ont toujours pas touché leur salaire du mois de janvier 2024, en dépit de multiples revendications auprès de leur agence de paiement. Alors que la CARITAS décline toute responsabilité de cette affaire, les enseignants concernés tiennent mordicus à y voir clair.
Afin de tirer ce retard au clair, une délégation de la synergie des syndicats des enseignants du territoire de Bafwasende est arrivée mercredi dernier à Kisangani. Sa mission consiste à rencontrer les autorités de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) et de la Caritas diocésaine de Kisangani au sujet de leur « salaire porté disparu ».
Tango Mayanga, leur porte-parole, n’exclut pas la possibilité de la reprise de la grève ; au cas où il n’y aurait pas de clarté dans cette affaire :
« Nous avons repris le chemin de l'école avec l'idée que notre arriéré serait payé J’ai dit aux amis de continuer d’abord à prester. Moi, je vais d’abord à Kisangani, peut-être qu’il y aura des solutions. A mon retour, il y aura encore l'assemblée générale. Si les choses ne marchent pas nous allons décider ensemble avec les amis...»
En réaction, la CARITAS diocésaine explique ce retard par la dette du Gouvernement congolais envers l’IFOD, une microfinance de l’Eglise catholique. Le coordonnateur de cette institution, l’abbé Ferdinand Batubu, rassure :
« Je ne sais pas comment ces gens de Bafwasende ne comprennent pas. Si le gouvernement libère seulement cet argent-là, plus de 21 milliards de francs congolais, c’est à peu près 8 millions de dollars, on va aussi payer les enseignants. Il n’y aura plus de retard...»
Si le mal entendu persiste, il y a risque que les enseignants mettent leur menace à exécution au grand dépit des parents et élèves.