L’UNICEF appelle, dans un communiqué publié ce lundi 3 mars, toutes les parties prenantes dans la crise qui secoue l’Est de la RDC, à assurer la protection des civils et la continuité des services publics essentiels.
Selon l’UNICEF, « le violent conflit qui a éclaté fin janvier a privé d’eau potable, de services d’assainissement et d’électricité une grande partie des deux millions d’habitants de la ville, dont un tiers a récemment été déplacé ».
Pour l’agence onusienne et ses partenaires, toutes les parties au conflit ont le devoir de protéger la ressource en eau, conformément à la liste de principes de Genève sur la protection des infrastructures hydrauliques.
Dans ce communiqué, l’UNICEF renseigne que la crise humanitaire qui secoue l’Est de la RDC a contraint des centaines de milliers de personnes à quitter les anciens sites de déplacement autour de Goma pour rejoindre des zones de réinstallation où les services d’approvisionnement en eau et d’assainissement sont limités.
Le conflit a également entraîné la destruction d’infrastructures d’approvisionnement en eau largement utilisées auparavant.
Malgré la détérioration de la situation sécuritaire, l’UNICEF dit avoir rapidement réagi en acheminant de l’eau par camion vers trois établissements de santé, dont l’hôpital général de référence de Virunga, qui a pris en charge environ 3 000 patients blessés. Des kits médicaux permettant de soigner 50 000 personnes ont également été distribués aux centres de santé saturés par le nombre de patients.
Toujours d’après la même source, environ 700 000 personnes disposent désormais d’un accès quotidien à l’eau par l’intermédiaire de la REGIDESO, à la suite de l’approvisionnement, par l’UNICEF et la MONUSCO, de 77 000 litres de carburant. Cela a permis aux cinq principales stations de pompage de redémarrer après avoir été arrêtées en raison de coupures de courant.
« L’eau salubre est une ressource vitale. Alors que les épidémies de choléra et de variole du singe se poursuivent dans l’est de la RDC, les enfants et les familles ont plus que jamais besoin d’eau salubre pour s’en prémunir et éviter une crise sanitaire plus grave. A l’échelle globale, les enfants vivant dans des zones de conflit prolongé ont trois fois plus de risques de mourir de maladies hydriques que de la violence. Le rétablissement des services essentiels doit être une priorité, sinon nous risquons de perdre encore davantage de vies », a expliqué Jean-François Basse, le représentant intérimaire de l’UNICEF en RDC.