Depuis cinq mois, environ 10 632 déplacés internes, majoritairement des femmes et des enfants, vivent dans des conditions précaires à la mission catholique d’Ipongi, territoire de Popokabaka, province du Kwango. Originaires des groupements Ngowa, Ikomba, Lusanga et Kasinzi, ces personnes ont fui leurs milieux de vie à la suite de l’activisme des miliciens Mobondo.
L’Association nationale des victimes au Congo (ANVC) a alerté, mardi 15 avril, sur l’urgence d’une intervention humanitaire en faveur de ces déplacés.
Selon Symphorien Kwengo, président provincial de l’ANVC, aucune aide n’a été acheminée vers ces familles vulnérables depuis leur arrivée il y a cinq mois :
« Malgré plusieurs alertes, ni le ministère des Affaires sociales, ni les ONG ne sont intervenus », déplore-t-il, qualifiant la situation de « critique ».
Les familles d’accueil, elles-mêmes démunies, ne parviennent plus à subvenir aux besoins élémentaires de ces déplacés.
« Les vivres, les médicaments et les abris font cruellement défaut », insiste cet acteur, appelant à un « élan de solidarité national ».