Assemblée nationale : seulement trois plénières tenues depuis l’ouverture de la session ordinaire de mars

L’Assemblée nationale n’a tenu que trois plénières depuis l’ouverture de la session ordinaire de mars.

Lors de son adresse à la plénière du vendredi 11 avril, le président de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, a attribué cette léthargie au manque de fonds de fonctionnement : 

« Nous avons passé de nombreux jours sans plénières. Les raisons sont claires : nous sommes fatigués de devoir nous débrouiller avec les moyens qui nous reviennent individuellement, notamment pour acheter du papier pour l’Assemblée nationale. Cela risque de devenir une habitude, alors que chaque institution doit disposer de frais de fonctionnement. L’Assemblée nationale ne doit pas être considérée comme une petite institution. »

Sur Radio Okapi, un fonctionnaire de cet organe délibérant, sous couvert d’anonymat, a regretté que depuis la chute de Goma et Bukavu, les députés et sénateurs ne se réunissent presque plus, contrairement aux dispositions de l’article 144 de la Constitution.

Cet article stipule que l’Assemblée nationale et le Sénat doivent se réunir de plein droit en période d’état d’urgence, de siège ou de guerre.

Ce fonctionnaire déplore toutefois que la coupe budgétaire affecte davantage l’administration que les élus. Selon le budget 2025, l’Assemblée nationale a vu son budget de fonctionnement réduit de 14 %, tandis que la présidence de la République a bénéficié d’une augmentation des dépenses de fonctionnement de plus de 40 % par rapport à 2024.

D’après des sources au ministère des Finances, l’Assemblée nationale ne rencontre pas de problème avec sa dotation budgétaire, qui a été réduite de 30 % sur instruction du président de la République.

Une quatrième plénière de la session de mars est convoquée ce jeudi 17 avril, mais elle ne portera que sur l’examen de la loi autorisant la prorogation de l’état de siège.

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