Depuis trois jours, un litre d’essence est passé de 4000 à 4500, voire 5000 francs congolais, chez les revendeurs communément appelés « Kadhafi ». Selon le président des pétroliers de la ville de Beni, cette hausse qui affecte la population locale ne se justifie pas, car le prix officiel de carburants à la pompe n’a pas changé.
Chez les revendeurs de carburants, le litre d’essence se négocie entre 4500 et 5000 francs congolais, alors qu’à la pompe, le prix du litre reste fixé à 3700 francs congolais. Ces revendeurs justifient cette hausse par l’interdiction faite à tous les véhicules de plus de 20 tonnes de traverser le pont Semuliki, qui relie la cité frontalière de Kasindi-Lubiriha aux villes de Beni et Butembo. Cet ouvrage présente des fissures.
Cette situation affecte gravement la vie de la population locale. Le prix d’une course en taxi-moto est monté en flèche, passant de 1000 à 2000, voire 4000 francs congolais.
Luc Machara, le président des pétroliers de la ville de Beni, précise qu’il n’y a pas de pénurie de carburants, ni de hausse du prix dans la ville. Les camions citernes transportant les carburants en provenance du poste frontalier de Kasindi ne sont pas concernés par cette interdiction, poursuit-il.
Selon lui, la hausse du prix chez les revendeurs ne relève que de la pure spéculation. Il invite les autorités habilitées à remettre de l’ordre dans ce secteur.