Le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH), note une augmentation significative des violations et atteintes aux droits de l’homme en février 2025. Dans son rapport rendu public lundi 21 avril, cette structure onusienne fait état d’une hausse de 25 % par rapport au mois précédent. Ces violations, qui touchent des milliers de victimes, sont concentrées dans les zones de conflit situées dans l’Est du pays.
Plusieurs cas sont également signalés dans des provinces non affectées par les affrontements. Ces violations, précise le rapport, sont pour la plupart commises par des combattants de groupes armés, mais aussi, dans une moindre mesure, par des acteurs étatiques.
Les violations documentées par le BCNUDH ont fait 1 205 victimes, un chiffre en hausse de 47 % par rapport au mois précédent. Parmi les victimes, on compte 752 hommes, 263 femmes, 107 enfants et 83 individus de genre et âge inconnus. Cette augmentation est attribuée à l’intensification des conflits armés dans l’Est du pays, mais également à une recrudescence des arrestations et détentions arbitraires dans les provinces non affectées par les conflits.
Les zones les plus touchées : l’Est du pays en première ligne
Les provinces de l’Est du pays, qui sont le théâtre d'affrontements, enregistrent la majorité des violations. Le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et l’Ituri restent les zones les plus affectées.
Dans ces provinces, les violations incluent des exécutions sommaires, des violences sexuelles, des enlèvements et des attaques contre des civils. Les groupes armés, notamment le M23, les ADF et la CODECO, sont les principaux responsables, mais les forces étatiques, comme les FARDC, sont également pointées du doigt.
Bien que moins touchées, les provinces non affectées par les conflits ont également enregistré une augmentation des violations, avec 45 cas documentés en février, soit une hausse de 28 % par rapport à janvier. C’est le cas dans la province du Haut-Katanga, de Kinshasa ou encore du Mai-Ndombe où le BCNUDH a documenté des abus commis par des agents de la Police nationale congolaise (PNC) et de l’Agence nationale des renseignements.