Des fournisseurs de vivres à la prison centrale de Kisangani réclament le paiement de leurs factures

Des fournisseurs de vivres à la prison centrale de Kisangani, dans la province de la Tshopo, dénoncent le non-paiement de leurs factures pour le dernier trimestre de l’année 2024. Ces opérateurs économiques, qui avaient d’importantes quantités d’aliments tels que de l’huile, du riz, des haricots et du sel, affirment n’avoir jamais reçu le montant qui leur est dû. En tout, la facture s’élèverait à plus de 51 millions de francs congolais.

En plus de ce retard de paiement, les fournisseurs, parmi lesquels Michel Saleh Mahamindi et Flora Kambale, dénoncent la résiliation de leur contrat en violation des dispositions réglementaires. Dans une correspondance adressée aux autorités pénitentiaires, ils demandent d’être remis dans leurs droits. Jacques Mahamidi, l’un des fournisseurs concernés, explique :

« Nous avons émis nos factures au niveau du directeur de la prison centrale de Kisangani, mais il ne nous répond pas. Nous avons également écrit à l’autorité provinciale et au chef de division provinciale de la justice pour demander une intervention. Nous avons un contrat signé par le chef de la division de la justice provinciale et le directeur de la prison centrale. Cependant, à la fin du 4e trimestre 2024, après avoir livré une grande quantité de vivres, on nous a demandé de les retirer, car le gouvernement central avait envoyé un autre fournisseur. Cela nous a causé de lourdes pertes. »

Les fournisseurs affirement qu’ils se retrouvent dans une situation critique, incapables de rembourser leurs propres créanciers. « Nous sommes bloqués. Nous avons pris des marchandises à crédit auprès de nos fournisseurs, et maintenant nous ne savons pas comment les rembourser. Cela affecte même notre moyen de subsistance », ajoute Jacques Mahamidi.

Contacté à ce sujet, Junior Okondji, directeur intérimaire de la prison centrale de Kisangani, reconnaît le retard dans le paiement des factures. Il précise toutefois que la Tshopo n’est pas la seule province concernée par cette situation, qui d’après lui, concerne l’ensemble du pays. Concernant la résiliation du contrat, il explique que les fournisseurs avaient été engagés à titre temporaire après le désistement d’un ancien prestataire, en attendant que la Direction générale du ministère de la Justice désigne de nouveaux fournisseurs.

 

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