La journée du travail, célébrée chaque 1er mai a été observé par certains travailleurs du privé et de l’État a Beni, chef-lieu provisoire de la province du Nord-Kivu. En effet, bon nombre d’habitants se disent fiers de cette journée qui valorise leurs efforts quotidiens, malgré le faible bénéfice qu’ils tirent de leurs métiers. Cependant, l’insécurité et la multiplicité de taxes freinent leurs affaires.
Queen Bendela est responsable d'un restaurant dans la ville de Beni. Pour elle, cette journée est une fierté pour les travailleurs dont les efforts sont ainsi valorisés, malgré l’insécurité qui ne permet pas un bon climat des affaires :« D’abord je suis fière d’être travailleur, cette journée représente beaucoup de choses pour moi parce qu’on a pensé à nous pour nous donner cette journée. Mais dans tout ça, l’insécurité nous laisse sans mots, ça freine nos affaires »
Pour sa part, Abdou Shakir, un cordonnier vivant avec handicap au quartier Malepe, dénonce la multiplication des taxes qui découragent l'initiative privée : « Je suis handicapé, même si je présente mon état physique, ces taxateurs s’en foutent. Ils me poussent toujours à payer leurs taxes. Le gouvernement doit nous aider en ce qui concerne les taxes. Ce sont eux qui disent que les personnes vivantes avec handicap ont le feu vert d’exercer leurs métiers. Et nous le faisons parce que nous n’avons aucune assistance ni appui du gouvernement. Les taxes nous découragent alors que nous avons la volonté de travailler, nous les personnes vivant avec handicap »
Dans la région de Beni, les travailleurs manifestent un esprit de résilience et appellent le gouvernement à tout mettre en œuvre pour le retour de la paix et songer à diminuer les innombrables taxes qui tuent l'entrepreneuriat.