Dr Roger Kamba : 426 000 mères ont été prises en charge depuis le début du programme de la gratuité de la maternité en 2023 en RDC

Le programme de la gratuité de la maternité a un impact social significatif dans les provinces couvertes, contribuant à réduire la mortalité maternelle et infantile. Le ministre de la Santé, le Dr Samuel Roger Kamba, l’a confirmé jeudi 8 mai devant l’Assemblée nationale, où il était invité à répondre à une question orale avec débat sur la gratuité de la maternité en RDC, posée par le député Freddy Bonzeke Iliki, élu de Mai-Ndombe.

Il a affirmé que 14 provinces sur les 26 que compte la République démocratique du Congo bénéficient désormais de ce programme de gratuité, lancé en 2023 par le Gouvernement.

Selon lui, 426 000 mères sont déjà prises en charge depuis le lancement de ce programme il y a près de deux ans.

Lors des échanges, les députés ont souhaité obtenir des précisions sur la mise en œuvre du programme et une évaluation claire depuis son lancement en septembre 2023.

Réduction de la mortalité

Le Dr Kamba a souligné que ce dispositif a un impact social significatif dans les provinces couvertes, contribuant à réduire la mortalité maternelle et infantile. Il a rappelé qu’auparavant, une mère décédait toutes les quatre heures en accouchant et que vingt-deux bébés mouraient pour mille naissances. Face à ces statistiques alarmantes, le Gouvernement a mis en œuvre ce programme avec sérieux pour inverser cette tendance.

« Je tiens à rappeler qu’une maman décède toutes les quatre heures en mettant au monde un enfant, et vingt-deux bébés meurent pour mille naissances. Face à ces chiffres, il était impératif d’agir immédiatement dans le cadre de la couverture santé universelle. Nous avons commencé par la ville-province de Kinshasa, puis étendu le programme sur fonds propres de l’État au Kongo-Central, à Kinshasa et au Kasaï Oriental. Par ailleurs, grâce au financement de la Banque mondiale, onze autres provinces ont été couvertes, soit un total de quatorze provinces sur vingt-six. À ce jour, 257 zones de santé sur 519 et 4 622 établissements de soins sont concernés », a-t-il précisé.

Mobiliser des fonds

Le ministre a également expliqué que le Gouvernement prend en charge tous les frais liés à la maternité et aux soins du nouveau-né dans les centres de santé concernés. Il a toutefois indiqué que le principal obstacle à la réduction de la mortalité maternelle reste le manque de moyens financiers des femmes enceintes : 

« L’une des barrières majeures est que certaines femmes hésitent à se rendre dans les centres de santé faute de moyens pour payer les soins. Dans les trois provinces sous financement gouvernemental, nous avons déjà pris en charge 426 000 mères. Ces chiffres montrent clairement l’impact du programme. Aujourd’hui, une maman qui accouche à Ndjili peut voir son bébé transféré à Ngaliema, ce qui était impossible auparavant ».

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