Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires en RDC signale qu'en raison d'un manque de fonds, la communauté humanitaire a redéfini les priorités de son plan de réponse. C’est ce qu’a indiqué le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU vendredi 9 mai à New-York (USA).
Le plan de réponse humanitaire complet de cette année vise à aider 11 millions de personnes à travers la RDC pour un coût de 2,5 milliards de dollars.
"Dans le cadre de ce plan, nos partenaires humanitaires ont identifié des interventions vitales pour aider 6,8 millions de personnes parmi les plus vulnérables, pour un coût de 1,25 milliard de dollars, soit environ la moitié des besoins du plan complet. Mais à ce jour, seuls 233 millions de dollars ont été reçus", précise Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU.
Ce chiffre représente seulement la moitié du montant obtenu à la même époque l'année dernière, selon lui, malgré l'augmentation des besoins à la suite de la crise dans l'Est.
Protection des civils
OCHA appelle également à une plus grande protection des civils dans les zones touchées par le conflit et à un soutien accru pour empêcher l'effondrement des services essentiels et s'attaquer aux causes profondes de la crise.
Pour illustrer la gravité de la situation humanitaire, le gouvernement congolais a officiellement déclaré une épidémie de choléra dans six de vingt-six provinces du pays.
Depuis lundi dernier, plus de 18 000 cas de choléra et 364 décès ont été signalés depuis janvier. En outre, poursuit Stéphane Dujarric, les autorités sanitaires sont confrontées à une pénurie de fournitures médicales.
La RDC a par ailleurs demandé un soutien accru à ses partenaires, notamment pour renforcer la surveillance épidémiologique, garantir l'accès à l'eau potable et distribuer des kits d'hygiène.