Le président général de l’Ordre supérieur épiscopal du Congo (OSEC), Léonard Matebwe, a exprimé, lundi 19 mai, son inquiétude face au statu quo observé dans la recherche de la paix dans l’Est du pays, toujours en proie aux conflits armés.
Lors d’une déclaration faite ce lundi devant les médias kinois, ce pasteur a plaidé pour une plus grande inclusivité des chefs religieux dans le processus de paix et a recommandé la création d’un ministère des Affaires religieuses afin de piloter efficacement cette initiative.
Selon Léonard Matebwe, la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC) n’ont pas reçu de mandat officiel du Chef de l’État pour conduire une mission de pacification.
« Ce sont eux-mêmes qui se sont organisés et ont signé un Pacte social pour la paix. Il n’y avait rien de mal en soi, mais lorsqu’ils sont allés sur le terrain, ils ont rencontré les opposants, les agresseurs et les groupes armés. Malgré ces échanges, rien ne marche jusqu’à présent, et les gens continuent de mourir », a-t-il signifié.
L’appel à une structure dédiée aux affaires religieuses
Face à cette situation, Léonard Matebwe insiste sur l’urgence d’une action concrète et structurée :
« Nous avons besoin de paix et nous sommes fatigués de la guerre. Ceux qui vivent loin des zones de conflit ne mesurent pas la souffrance des populations de l’Est. Il faut aller sur place pour voir à quel point la situation est critique. C’est pourquoi nous plaidons pour la création d’un ministère des Affaires religieuses. Si une telle institution existait, toutes ces initiatives ne seraient pas dispersées ».
Cet appel vise à assurer une coordination efficace des actions menées par les institutions religieuses dans le cadre du processus de pacification.
L’OSEC espère que cette revendication sera entendue par les autorités afin que les leaders religieux puissent apporter leur contribution dans la résolution du conflit à l’Est du pays.