Les épreuves hors session de l’Examen d’État débutent ce lundi 2 juin 2025 sur l’ensemble du territoire national. A Beni, chef-lieu provisoire du Nord-Kivu, la veille a été marquée par une forte affluence dans les centres d’examen. Les élèves finalistes, les inspecteurs et les enseignants s’y sont réunis pour les derniers réglages et la vérification des listes d’inscription.
Si la majorité des candidats locaux se déclarent prêts à affronter les épreuves, certains élèves finalistes déplacés de Goma à Beni, ayant fui l’occupation de leur ville par les rebelles de l’AFC/M23 en janvier dernier, expriment des inquiétudes quant à leur intégration dans ce nouvel environnement scolaire. Ces élèves ont dû changer d’établissement pour ne pas perdre leur année scolaire à la suite de ce déplacement forcé.
Les reporters de Radio Okapi se sont rendus dimanche 1er juin au Lycée Mwandu, l’un des centres d’examen de Beni, où ils ont constaté une ambiance particulière à la veille du début des épreuves préliminaires, notamment la dissertation en français. Dans ce centre, élèves finalistes, inspecteurs et enseignants s’affairaient aux derniers préparatifs.
Cependant, dans cette atmosphère particulière, certains élèves déplacés venus de Goma ne partagent pas le même enthousiasme.
Buo Keren et E’ka Kalimira Rayanah, qui étudiaient à l’Institut Bakanja à Goma, évoquent les difficultés d’un nouveau départ loin de leur école d’origine. Ces deux élèves soulignent notamment le retard accumulé durant leur déplacement et les défis liés à l’adaptation dans ce nouveau cadre scolaire.
Buo Keren confie : « Pour être honnête, je ne suis pas aussi préparée que d’habitude pour les examens. À mon arrivée au lycée Mwandu, je me sentais un peu perdue et stressée, mais j’espère que, grâce à mon courage, tout ira bien. Je suis ici depuis deux mois. Je me suis adaptée, mais ce n’est pas encore naturel. Les matières correspondent à celles que nous avions à Goma, car les programmes sont similaires. Cependant, le principal problème est le retard accumulé par rapport aux élèves locaux. Nous étions surtout inquiets de savoir si nous serions reconnus comme finalistes ».
Pour cette session 2024-2025, la sous-division de Beni accueille 6 360 candidats, dont 3 065 filles, répartis dans 18 centres d’examen.