L’Assemblée nationale a déclaré recevable le projet de loi de finances rectificative pour l’exercice 2025, après son examen en plénière, lundi 2 juin. Présenté par le ministre d’État, ministre du Budget Aimé Boji Sangara, accompagné de la vice-ministre des Finances O’neige Nsele, ce collectif budgétaire prévoit une réduction des recettes par rapport aux prévisions initiales adoptées en décembre 2024.
À treize jours de la clôture de la session ordinaire de mars 2025, l’Assemblée nationale a entamé l’étude de ce collectif budgétaire. Avant la présentation officielle, le président de la Chambre basse du Parlement, Vital Kamerhe, a exhorté les députés à un examen rigoureux du texte, soulignant l’importance du contexte dans lequel il sera exécuté.
Sur le volet des dépenses, ce projet de loi, qualifié de "budget de la guerre", vise à réduire les charges courantes liées au fonctionnement des institutions afin de renforcer les ressources allouées à l’armée. Cette révision budgétaire intervient dans un contexte sécuritaire délicat, nécessitant une augmentation des moyens pour les forces de défense.
Après débat en plénière, la loi de finances rectificative a été déclarée recevable et envoyée en Commission économique, financière et de contrôle budgétaire pour un examen approfondi. Cette étape permettra d’évaluer plus en détail les implications de cette révision et d’affiner les priorités budgétaires avant son adoption définitive.
Le projet marque ainsi une nouvelle orientation des finances publiques en faveur du renforcement des capacités militaires, alors que le pays fait face à des défis sécuritaires majeurs.
