Lors de la séance plénière du Sénat tenue le mardi 3 juin, le ministre des Finances, Doudou Fwamba, a révélé que la Caisse nationale de péréquation, créée en 2006, n’a jamais été financée depuis sa création. Interrogé par le sénateur Christophe Lutundula sur le montant des fonds versés par le Trésor public à cette caisse durant les exercices 2024 et 2025 ainsi que sur les projets financés, le ministre a confirmé l’absence de décaissements jusqu’à présent.
Doudou Fwamba a toutefois annoncé qu’un atelier de réflexion est prévu en juillet prochain pour opérationnaliser cette caisse. Il a exprimé sa volonté de collaborer avec le Sénat afin que cette législature soit la première à débloquer des fonds en faveur de la caisse de péréquation, destinée à soutenir les provinces dites « pauvres » en leur fournissant les moyens nécessaires à leur fonctionnement normal.
Cette décision s’inscrit dans le cadre du contrôle parlementaire et de l’examen de cinq projets de loi portant ratification des ordonnances-lois promulguées par le chef de l’État pendant les vacances parlementaires. Le sénateur Lutundula, s’appuyant sur l’article 181 de la Constitution, avait soulevé la question orale avec débat pour clarifier la gestion de cette caisse.
Chaque année, 10 % du budget de l’exercice sont théoriquement prévus pour alimenter cette caisse. Cependant, l’absence de financement soulève des inquiétudes parmi les sénateurs, certains assimilant cette situation à des détournements massifs de fonds.
Le ministre des Finances a été invité à travailler étroitement avec le Sénat pour rendre cette caisse opérationnelle dans les plus brefs délais afin d’assurer un soutien effectif aux provinces défavorisées.