Le porte-parole du Gouvernement congolais, Patrick Muyaya, a reproché, mardi 3 juin, aux rebelles du M23 d’avoir instauré une gouvernance par le crime dans le Nord et le Sud-Kivu.
Lors d'une conférence de presse coanimée à Kinshasa avec le porte-parole des Forces armées de la RDC (FARDC), il a accusé ces rebelles de semer la terreur parmi la population afin d’être craints :
« Lorsque vous lisez le rapport d’Amnesty International publié la semaine dernière et celui de l’ONG Human Rights Watch, vous vous rendez compte de la barbarie, de la terreur et de cette gouvernance par le crime. J’insiste sur le mot ‘crime’ parce que la volonté claire est de semer la terreur : plus on est craint, plus on impose son autorité ».
Selon lui, il est paradoxal de voir les mêmes (NDLR : les rebelles du M23), auteurs de ces crimes, se présenter comme des sauveurs.
Le ministre de la Communication et des Médias s’étonne également d’entendre des accusations affirmant que Kinshasa punit les populations du Kivu sous prétexte que le secteur bancaire n’y est pas opérationnel.
« Quelle banque accepterait de travailler avec un mouvement sous sanction américaine ? Les leaders et leurs supplétifs n’ont pas le droit d’utiliser le dollar américain », a-t-il conclu.