La recrudescence de l’insécurité depuis environ un mois dans plusieurs localités du territoire de Djugu (Ituri) accentue la vulnérabilité de la population locale, victime des violences des groupes armés depuis 2017. Dans une déclaration faite à la presse ce mercredi 4 juin, l’association culturelle ENTE déplore les tueries, les tracasseries militaires, la restriction de mouvement de populations et le pillage de bêtes.
Cette structure, qui regroupe le peuple Hema, demande au Gouvernement de traquer les groupes armés pour restaurer l’autorité de l’Etat dans la région.
Les combats se déroulent depuis environ un mois entre les FARDC et le groupe armé Convention pour la révolution populaire (CRP) dans plusieurs localités, dont Lopa, Jina, Nizi, Nyamamba, Masumbuko, Joo, Virakpa.
A cela s'ajoutent les exactions des groupes armés contre les civils. L’association culturelle Ente déplore le meurtre de sept personnes dimanche 1er juin à Nizi et de quatre autres, tombées dans une embuscade la semaine dernière de la milice CODECO à Masumbuko. Elle décrie aussi le pillage de plusieurs bêtes notamment la plaine du lac Albert.
Cette structure dénonce également les tracasseries militaires en outrance dans les zones des combats. Son président cite notamment l’interdiction des activités économiques, le rançonnement de la population et les punitions collectives infligées à certains habitants. Selon lui, il y a pire encore: l’assimilation de certains membres de communautés locales aux miliciens par les FARDC.
Toutes ces violations des droits de l’homme accentuent la vulnérabilité de la population, rapporte l’association ENTE.
Cette dernière réitère son soutien au Gouvernement dans la recherche de la paix en Ituri. Elle demande aux Forces loyalistes de traquer les groupes armés pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette province.
Et aux différentes communautés de l’Ituri, elle demande de se souder pour déjouer les manipulations dans le but de les pousser à se dresser les unes contre les autres.