Deux projets transfrontaliers ont été lancés, jeudi 5 juin à Kinshasa lors d’un atelier organisé sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de la Francophonie de la RDC. Ces initiatives, mises en œuvre par l’Organisation internationale des migrations (OIM) et financées à hauteur de 25 millions de dollars par l’Union européenne, visent à renforcer la stabilité, la résilience et la coopération dans les régions frontalières entre la République démocratique du Congo (RDC) et la République d’Ouganda.
Les deux projets, intitulés "Renforcement de la coopération transfrontalière, de la stabilisation et de la résilience des frontières" et "Frontières pacifiques et résilientes", ont des objectifs complémentaires. Le premier se concentre sur la facilitation des flux migratoires et la circulation sûre des personnes, tandis que le second vise à améliorer les infrastructures de transport pour réduire les coûts logistiques et stimuler le commerce transfrontalier.
Alexandre Simpson, cheffe de mission de l’OIM en RDC, explique l’importance de ces initiatives :
« Nous sommes contents d’avoir un projet financé par l’Union européenne qui nous aide à accomplir les objectifs de l’organisation. Les gens peuvent bouger et faire le commerce en toute sécurité. L’idéal pour nous, c’est de réunir les deux gouvernements et les représentants du ministère des Affaires étrangères pour écouter les techniciens présents afin de faciliter les discussions qui vont transmettre l’impact sur le terrain. »
Focus sur l’Ituri : une zone stratégique
Ces projets se focalisent en particulier sur la province de l’Ituri, une région stratégique pour le commerce et la stabilité entre les deux pays. L’objectif est de créer une zone de paix et de prospérité en renforçant les liens entre les populations des deux côtés de la frontière.
« Nous voyons que nous avons beaucoup de capacité à aider les populations des deux pays pour améliorer le commerce et construire une zone de paix entre ces deux voisins qui sont toujours très amicaux », précise Alexandre Simpson.
L’atelier de lancement a réuni des hauts responsables des gouvernements congolais et ougandais, des représentants de l’Union européenne, des ministères sectoriels et des membres de la société civile des deux pays.