Revue de presse du mardi 17 juin 2025
L’Affaire Constant Mutamba contre le procureur général près la Cour de cassation, mais aussi la béatification de Floribert Buana Chui sont deux sujets exploités par la presse congolaise ce mardi.
Le ministre de la Justice de la République démocratique du Congo, Constant Mutamba, a été interdit de quitter la ville de Kinshasa, par le procureur général près la Cour de cassation, après avoir obtenu l’autorisation de sa mise en accusation dans un dossier de détournement des fonds alloués à la construction d’une prison à Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, selon une correspondance adressée à la Direction générale des migrations, rapporte l’Agence congolaise de presse.
Cette interdiction de sortie est consécutive à l’autorisation obtenue de la chambre basse du Parlement, permettant d’inculper le ministre pour détournement présumé de fonds publics, indique Le Potentiel. Il est notamment accusé, précise le journal, d’avoir détourné une somme importante destinée à la construction d’une prison dans la ville de Kisangani, mais aussi pour le détournement présumé des fonds alloués à la réparation des victimes de la guerre des six jours, qui avait opposé les armées rwandaise et ougandaise sur le sol congolais du 5 au 10 juin 2000.
Pour Ouragan, Mutamba est dans la peau d'inculpé. En bon républicain, poursuit le tri hebdomadaire, le leader de la DYPRO devra déposer sa démission afin de présenter ses moyens de défense devant son juge naturel.
Conformément à l’article 166 de la Constitution, argumente Mediacongo.net, tout membre du gouvernement mis en accusation par l’Assemblée nationale doit présenter sa démission.
La voie est désormais ouverte pour le démarrage du procès, dès que le procureur général adressera sa requête au président de la Cour de cassation afin de fixer une date pour l’audience, ajoute le portail.
Connu pour son franc-parler et sa posture inflexible, commente Forum des As, Constant Mutamba est désormais éclaboussé par les accusations qu'il dénonçait hier. Son image de prince de l'intégrité est vite mise en question. Au même moment, s'est effondré l'espoir que tous les Congolais ont vite fondé sur ce jeune ministre, constate le quotidien.
Info 27 par contre soupçonne, dans cette affaire, une instrumentalisation politique dans une période où la guerre d'influence fait rage.
De son côté, note La Prospérité, le mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA) qui salue l’action de la justice, réclame non seulement la démission immédiate du ministre d’Etat afin de garantir une enquête impartiale, mais va plus loin en exigeant un audit complet des fonds destinés aux victimes des atrocités ougandaises, le FRIVAO et le FONAREV, qu’elle décrit comme des instruments de «siphonnage systématique» au profit de quelques individus haut placés.
Floribert Bwana, 4e bienheureux de la RDC
Dans un autre registre, Actu 30 revient sur le fait que Floribert Bwana Chui, un laïc congolais tué en 2007 à l’âge de 26 ans, a été béatifié, le dimanche 15 juin 2025, lors d’une messe qui a eu lieu dans la basilique Saint-Paul-Hors-les-murs, à Rome.
Avec cette béatification, Floribert devient le quatrième bienheureux de la République démocratique du Congo, rejoignant la sœur Anuarite Nengapeta, le laïc Isidore Bakanja et l’abbé Albert Joubert, rappelle le média.
S'exprimant au nom de l'église catholique de la RDC, le Cardinal Fridolin Ambongo a invité les Congolais à s'inspirer de la vie de Floribert Bwana Chui pour davantage de transparence dans la gestion de la chose publique, fait remarquer Actualite.cd. Il a annoncé que la CENCO va formuler des recommandations pour poursuivre le combat de la lutte contre la corruption, écrit le média.
Le Pape Léon XIV a reçu hier lundi en audience, les participants et pèlerins congolais venus à Rome en Italie pour la béatification de Floribert Bwana Chui "martyr africain", renseigne l’Agence congolaise de presse.
