Depuis 2017, plus de 700 000 enfants sont directement affectés par les conflits armés en Ituri, principalement dans les territoires de Djugu et d’Irumu. Installés dans des sites de déplacés, nombre d’entre eux vivent dans des conditions précaires et sont privés d’accès à l’éducation.
Cette alerte a été lancée le lundi 16 juin par la coordination provinciale de la société civile, à l’occasion de la Journée internationale de l’Enfant africain. L’organisation exhorte les autorités congolaises et leurs partenaires à garantir les droits fondamentaux de ces enfants afin de préserver leur avenir.
Dispersés à travers plus de 60 sites de déplacés, certains enfants vivent dans des familles d’accueil, tandis que d’autres errent dans les rues, notamment à Bunia, chef-lieu de la province, et à Komanda. En plus de manquer de vivres, de soins médicaux et de vêtements, la majorité d’entre eux n’a pas fréquenté l’école depuis sept ans.
Pour la coordination provinciale, cette journée dédiée à l’enfance africaine doit être un appel pressant aux institutions nationales et internationales pour qu’elles prennent à bras-le-corps la situation de détresse des enfants dans l’Est de la RDC. Elle insiste sur la nécessité de mettre fin aux violences armées et de proposer des solutions durables pour leur offrir un environnement propice à leur épanouissement.
« De nombreux enfants sont enrôlés de force dans des groupes armés ou contraints de travailler dans des carrières minières, ce qui constitue une grave violation de leurs droits », déplore Dieudonné Lossa, président de la coordination provinciale de la société civile.