À l'approche de la COP 30 prévue pour le mois de novembre 2025, l'organisation environnementale « Les Écologistes RDC », dirigée par le député provincial honoraire Prince Kihangi, interpelle le gouvernement congolais sur l’implication des communautés locales, notamment les peuples autochtones, dans les préparatifs.
Dans une déclaration rendue publique le 16 juin à Goma, le député provincial honoraire du Nord-Kivu invite la ministre de l’Environnement et développement durable à organiser des consultations inclusives avant l’élaboration du cahier des charges que la RDC présentera à cette conférence internationale sur le climat.
« Ces communautés qui préservent nos forêts n’ont jamais été informées des résolutions issues de la COP 29, et aujourd’hui encore, elles sont tenues à l’écart », regrette Prince Kihangi.
Il cite notamment le projet “Couloir vert Kivu - Kinshasa”, jugé salutaire pour la lutte contre le réchauffement climatique, mais méconnu des populations concernées. « Comment peuvent-elles s’approprier un projet dont elles ignorent tout ? », demande-t-il.
Pour cet ancien élu provincial du Nord-Kivu, il est incohérent que la RDC soit présentée comme un « pays-solution » en matière de climat sans associer ceux qui protègent réellement les forêts. Il dénonce également la gestion opaque des crédits carbone censés bénéficier à ces communautés.
Il appelle la ministre d’État à « écouter les vraies voix du terrain » pour une politique climatique juste, inclusive et respectueuse des droits des peuples autochtones.
