La société civile dénonce le monnayage des visites à la prison de Butembo

La coordination urbaine de la société civile forces vives de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, exprime son indignation face au monnayage des visites à la prison urbaine de Kakwangura.

Dans une déclaration rendue publique lundi 23 juin, cette structure citoyenne appelle les autorités à mettre fin à cette situation qu’elle considère comme une grave violation des droits des détenus.

Selon la société civile, les gardiens exigent des frais aux proches des détenus pour leur permettre de rendre visite à leurs proches incarcérés. Elle dénonce une injustice flagrante qui aggrave la marginalisation des plus démunis. En effet, seuls les détenus ayant des proches financièrement capables peuvent recevoir des visites, privant ainsi les autres de ce droit.

Les agents de sécurité en poste à la prison de Kakwangura sont accusés de détourner leur mission pour s’enrichir personnellement, au détriment des droits des détenus. Cette situation, selon la société civile, constitue une atteinte à la dignité humaine et une violation des principes fondamentaux des droits de l’homme.

Dans son communiqué, la coordination des forces vives de Butembo exhorte les autorités locales et judiciaires à agir rapidement pour mettre fin à cette pratique. Elle demande notamment au maire de Butembo de prendre des mesures pour interdire le monnayage des visites en prison, à l’auditeur militaire d’ouvrir une enquête pour identifier et sanctionner les responsables de cette pratique ; aux services de sécurité de sanctionner les agents impliqués dans ces actes illicites.

La société civile appelle également la population à refuser de payer ces frais illégaux, rappelant que les visites en prison sont un droit gratuit et inaliénable. « La dignité humaine ne doit pas être monnayée, même derrière les barreaux », insiste-t-elle dans son communiqué.

Pour l’heure, aucun responsable de la prison urbaine de Kakwangura n’a réagi à ces accusations.

 

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