Lutte contre la corruption en RDC : Lucy Tamlyn appelle à une législation robuste et indépendante

La corruption demeure l’un des freins majeurs au développement économique durable de la République démocratique du Congo, a déclaré Lucy Tamlyn, ambassadrice des États-Unis en RDC, lors d’un déjeuner parlementaire de concertation tenu le vendredi 20 juin 2025 à Kinshasa. Cette rencontre, organisée par l’Organisation internationale de droit du développement (IDLO), visait à renforcer les capacités des acteurs politiques pour une riposte plus efficace contre ce fléau.

S’exprimant devant des parlementaires, des experts judiciaires, des représentants de l’Agence de prévention et de lutte contre la corruption (APLC) et des partenaires techniques, la diplomate américaine, Lucy Tamlyn, a exhorté les autorités congolaises à adopter une loi anticorruption « robuste », conforme aux standards internationaux. Elle a insisté sur l’indépendance des institutions de contrôle et la protection des lanceurs d’alerte comme socles incontournables d’un système de gouvernance efficace.

« C’est l’édification d’un État de droit et la stabilité économique du pays qui sont en jeu », a-t-elle averti, soulignant que seule une volonté politique affirmée permettra de briser les cycles d’impunité.

Trois panels ont, au cours de l’atelier, décortiqué la stratégie nationale de lutte contre la corruption 2022-2026, en mettant en avant les défis et les réformes nécessaires. Le représentant-pays de l’IDLO, Nick Elebe, a pour sa part appelé à une mobilisation générale : « Toute la société doit se lever et agir. Ce combat ne peut plus rester celui d’une minorité ».

Parmi les propositions phares ressorties de ces échanges figure la création d’un tribunal économique et financier spécialisé dans le traitement des affaires de corruption, une mesure jugée cruciale pour renforcer l’arsenal judiciaire du pays.